Un public nombreux a suivi, avec passion, jeudi dernier, à Oran, les péripéties du long métrage égyptien « Cairo Time » d'Amir Ramses, dans le cadre du 8e FIOFA. Trois histoires, six personnes aux destins croisés et parfois liés. Leïla Samahi, une actrice de cinéma, se fait endoctriner par des intégristes et finit par arrêter sa carrière. Rencontrant Kamel Samah, un de ses collègues, elle tente de le convaincre de sa vision des choses. En vain. Il réussit à la raisonner. Selma, jolie et « maniérée », trouve son Jules, Wael. Une relation ponctuée par divers événements. En dernier, Hazem, un dealer, qui perd sa marchandise et fait connaissance avec Yahia, un vieux atteint de la maladie d'Alzheimer. Avec un style unique, le réalisateur « malmène » le spectateur pour l'embarquer dans une symphonie, cynisme, dépravation et drame. La trentaine, Amir Ramses a réalisé plusieurs films. Il en a dirigé « Akher dounya », « Kashf hessab » et « Wara'et shafra ». Il est surtout connu pour « Les juifs d'Egypte » (2012) et « Les juifs de l'Egypte : la fin d'un voyage » (2014), deux films documentaires qui explorent la vie et l'expulsion des juifs d'Egypte après la fin de la Seconde Guerre mondiale.