Si dans certains pays, notamment asiatiques, le phénomène de l'exploitation des enfants bat son plein, en Algérie il est en régression permanente. « Il est marginal », selon le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi. Lors de la cérémonie de célébration de la Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants qui coïncide avec le 12 juin, organisée au siège du ministère, Mohamed El Ghazi a indiqué que « le taux des enfants qui travaillent ne dépasse guère les 0,5% ». Se référant aux enquêtes réalisées par l'Inspection du travail, il a fait observer également qu'« aucun cas n'a été signalé en ce qui concerne l'existence des pires formes de travail des enfants selon le concept de la convention 182 ratifiée par l'Algérie ». Il a également rappelé que l'Inspection du travail veille à l'application de la loi en matière de respect de l'âge légal au travail. « Notre engagement de poursuivre les efforts visant à éradiquer le phénomène du travail des enfants est total. Les résultats sont là. Ils sont satisfaisants et encourageants, mais notre devoir est de rester engagés et vigilants pour consacrer pleinement la dignité de nos enfants et leur développement harmonieux », a-t-il souligné devant notamment le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels et des représentants du Bureau international du travail et de l'Unicef. Dans cette optique, il a appelé les parents à ne plus permettre à leurs enfants de travailler à un âge précoce. Les estimations mondiales indiquent que quelque 120 millions d'enfants entre 5 et 14 ans sont astreints au travail, et donc loin des bancs de l'école et du système éducatif de manière générale. « La communauté internationale est interpellée aujourd'hui afin de garantir une éducation de qualité, gratuite et obligatoire, au moins jusqu'à l'âge minimum d'admission au travail », a noté El Ghazi, ajoutant que concernant l'Algérie, « les efforts pour atteindre pleinement cette stratégie restent largement à la portée de notre pays, où quelque 8,3 millions d'enfants âgés de 6 à 16 ans sont scolarisés, de manière gratuite et obligatoire, avec un taux de scolarisation de 98% ». Pour sa part, le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, a mis en relief les différentes offres de formation pour permettre aux jeunes de 16 ans et plus d'acquérir un savoir-faire. Il a informé qu'en 2014, plus de 202.731 jeunes dont 89.059 filles ont bénéficié d'une formation résidentielle, 296.230 jeunes d'une formation par apprentissage et 35. 778 de l'enseignement à distance. Dans son allocution lue par un cadre de son ministère, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme a assuré que son département œuvre à ce que tous les enfants bénéficient de l'enseignement gratuit. Les représentants du BIT et de l'Unicef ont salué les efforts consentis par l'Algérie dans ce cadre soulignant qu'elle constitue un exemple à suivre en matière de scolarisation.