Le réseau des femmes parlementaires algériennes a été lancé, hier, à l'issue de la conférence internationale sur les femmes parlementaires organisée par l'APN en collaboration avec le programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Ce « nouveau-né », qui devrait déboucher sur la création d'un forum algérien des femmes parlementaires, a été salué par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, dans un message lu en son nom par son représentant, Lazher Soualem. « Cette rencontre qui constitue une continuité au colloque organisé en décembre dernier à Alger traduit un engagement commun de toutes les parties ayant pris part aux débats », a souligné Lamamra avant de préciser que « la politique appliquée par l'Algérie sur orientation du président de la République est fondée sur la conviction qu'aucune démocratie n'est possible sans la consécration d'un véritable partenariat entre femmes et hommes et ce, en termes de gestion des affaires communes ». Le chef de la diplomatie algérienne a tenu à rappeler que l'Algérie a accompli des avancées considérables sur plusieurs plans. Ce qui a permis à la femme d'être « un facteur de développement non négligeable ». La révision constitutionnelle de 2008 a consacré, poursuit-il, « le principe de la promotion de la participation politique de la femme ». D'où l'évolution remarquable enregistrée au niveau des assemblées élues et la promotion au 26e rang de l'Algérie en ce qui concerne la mise en application du programme d'action du sommet de Pékin. L'Algérie a réalisé un « saut qualitatif » dans ce sens à l'échelle arabe, déclare-t-il, notant que la participation effective de la femme au sein des assemblées élues est étroitement liée au respect de ses droits fondamentaux. Compte tenu des différentes expériences exposées lors de cette conférence internationale, les recommandations retenues ont insisté sur le rôle important des réseaux de femmes parlementaires concernant la promotion de l'égalité des genres. D'où le besoin de créer un réseau des femmes parlementaires algériennes destiné à devenir « une force de proposition ayant pour objectif d'unifier toutes les voix autour des mêmes objectifs ». Les recommandations ont insisté également sur l'importance du soutien politique et de l'association de toutes les composantes de la société dans l'accomplissement de cette œuvre, impliquant « une coopération parlementaire permanente et une assistance des médias en vue d'établir des passerelles entre tous les réseaux parlementaires existants ». A l'issue de cette rencontre, neuf membres ont été désignés pour siéger au sein du secrétariat exécutif de ce réseau. Elles auront pour mission de rédiger les statuts et le règlement intérieur et de définir ses missions. En somme, « transformer les objectifs en un programme de travail applicable pour les différentes missions du réseau ». A noter que trois parlementaires algériennes ont été choisies pour intégrer le réseau des femmes parlementaires arabes à l'issue de cette conférence.