La fête de l'indépendance et de la jeunesse a été célébrée par l'Orchestre symphonique national qui a donné, samedi dernier, au soir, au palais de la culture Moufdi-Zakaria, à Alger, un spectacle de grande envergure artistique auquel ont pris part les ministres des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, et du Commerce, Amara Benyounès, ainsi que de nombreux mélomanes venus apprécier ce genre musical. La troupe symphonique, magistralement orchestrée par le brillantissime maestro Amine Kouider, a sorti le grand jeu en exécutant une panoplie d'œuvres classiques parmi les plus connues sur la scène mondiale, « Mascarade » du compositeur arménien Aram Katchaturian, « Dans Hongroises » de Johannes Brahms... mais sur la musique algérienne pour laquelle toute l'armada de Kouider a mis le cap, en sortant les chefs-d'œuvre qui n'ont pas laissé insensible le public qui a envahi en masse l'étroite salle. D'une main de maître, et dans un élan on ne peut plus nationaliste, le chef d'orchestre a usé de sa baguette magique pour donner lieu à de grands morceaux, comptant parmi les classiques algériens, composés de surcroît par des géants de la symphonie algérienne tels que Abdelouahab Salim, Cherif Kortbi et Fadel. Tantôt joués sur des rythmes patriotiques, tantôt dans le registre andalou, l' « Odyssée du Premier Novembre », « Li annaka mithli touhibou el Djazaïr », « Mohamed ya Rassoul Allah » ainsi que la « Nouba Zidane », arrangée par Bouhifrou, et à laquelle ont joint leurs voix le chanteur Samir Toumi et Nada Rihane qui, au passage, ont chanté le célèbre tube de Rabah Deriassa, « Yahiaou ouled bladi », c'est tout un florilège d'une symphonie nationale que l'orchestre a déroulé, avec l'art et la manière, pour célébrer en grande pompe l'indépendance de l'Algérie chèrement acquise.