Moins d'un mois après un premier attentat sanglant perpétré par Boko Haram dans la capitale tchadienne, un homme déguisé en femme portant le voile intégral s'est fait exploser à l'entrée du marché central de N'Djamena, hier matin, faisant au moins quinze morts (dont la kamikaze) et plusieurs blessés. Un double attentat revendiqué par les terroristes nigérians de Boko Haram avait fait 38 morts, le 15 juin, à l'école de police et au commissariat central. La première mesure prise après cette première attaque à N'Djamena, a été l'interdiction du port du voile intégral, le groupe terroriste utilisant depuis six ans, au Nigeria, des femmes kamikazes dissimulant des explosifs sous leurs vêtements. L'armée tchadienne est activement engagée dans une force régionale contre cette organisation qui a mené ces derniers mois des incursions au Cameroun, au Niger et plus récemment au Tchad. Depuis 2009, l'insurrection armée qui cherche à instaurer la charia au nord du Nigeria, a fait plus de 15.000 morts et poussé des milliers de personnes à se déplacer vers les pays voisins.