Apparemment, l'ex-sélectionneur national Rabah Saâdane n'avait pas tout à fait tort lorsqu'il affirmait, il n'y a pas si longtemps, que l'Algérie disposait de joueurs tout juste moyens allant même jusqu'à avouer que c'était un miracle si les Verts s'étaient qualifiés pour le Mondial 2010. Le transfert jeudi de Rais Ouahab M'Bolhi au club russe du Krylya Sovetov Samara, un illustre inconnu sur la scène européenne, vient une nouvelle fois remettre en cause la réelle valeur de nos joueurs «pros» sur le marché des transferts jusqu'à se demander si ces derniers ont-ils vraiment la cote ? Pourtant, juste après le Mondial sud-africain, on prédisait un avenir radieux aux Ziani and co qu'on annonçait dans les plus grands clubs de l'Hexagone. De l'intérêt du FC Barcelone pour le duo Nadir Belhadj-Madjid Bougherra à celui de Manchester United pour Rais M'Bolhi en passant par le départ de Boudebouz à l'Olympique de Marseille. Les rumeurs les plus folles ont circulé durant l'été tenant en haleine nos «footeux» qui scrutaient la moindre information concernant nos capés. Seulement voilà, cette surenchère médiatique n'aura finalement été qu'un coup d'épée dans l'eau. Le constat est bien là. Hormis Yebda qui a rejoint le SSC Napoli ou encore Bougherra qui porte les couleurs des Glasgow Rangers, aucun autre Fennec n'a réussi vraiment à forcer le respect même si Halliche a pu décrocher un contrat chez le pensionnaire de Premier league anglaise, Fulham en l'occurrence, mais sans pour autant arriver à s'imposer en équipe première. Même Ziani et Antar Yahia pourtant cadres de la sélection algérienne n'ont guère la cote. Le premier n'a jamais réussi à s'imposer à Wolfsbourg au point d'être placé par son entraîneur sur la liste des joueurs libérables alors que le second se contente toujours d'évoluer en division 2 allemande avec Bochum, ce qui est loin d'être une référence. Cependant, l'exemple le plus édifiant de ce «flop» reste incontestablement celui de Nadir Belhadj dont le transfert au Qatar, au club d'Al Sadd plus précisément, a surpris plus d'un, surtout que l'ancien pensionnaire de Portsmouth avait fait l'objet de convoitises de la part de clubs huppés à l'instar de la Lazio de Rome. En rejoignant, un championnat où le niveau est tout juste moyen pour ne pas dire faible, il est clair que Belhadj a privilégié l'aspect pécuniaire par rapport au challenge sportif.