Photo : Slimene S.A. La télévision nationale, avec toutes ses chaînes, a été sévèrement critiquée par le Mouvement El-Islah. Son secrétaire général, Djamel Benabdeslam, a dénoncé, lors d'une conférence de presse tenue hier au siège de la formation politique, «le verrouillage du champ médiatique» dont souffre sa formation politique. Selon les propos du SG, le Mouvement «organise une moyenne d'une vingtaine d'activités par mois à travers le territoire national et seuls quelques journaux couvrent ces activités». Pour lui, la télévision «est réservée pour quatre partis des neuf formations politiques qui sont souvent sur le terrain». La Direction d'El Islah a, à mainte fois, pris attache avec la direction de la Télévision et compte prendre contact avec d'autres forces politiques actives afin d'utiliser toutes les formes légales de protestation «pour arracher ce droit du service public». Sur un autre dossier, le Mouvement est en phase d'étoffer ses rangs en perspective des prochaines échéances électorales. Le conférencier a indiqué que plusieurs nouveaux militants et cadres viennent d'adhérer au mouvement. «Ces nouveaux militants viennent de différentes mouvances islamistes et autres dans 25 wilayas du pays», a indiqué Djamel Benabdeslam, tout en annonçant une restructuration des instances du parti, en fonction des nouvelles adhésions, et ce, dans plusieurs wilayas du pays, à l'instar de Tlemcen, Oran, Chlef, Médéa, Boumerdès et Skikda. Interrogé sur la possibilité de l'adhésion d'Abdellah Djaballah à ce Mouvement islamiste, M. Benabdeslamn a réitéré la position du mouvement, tenue lors du 1er congrès organisé en mars 2007, «Djaballah n'est pas le bienvenu dans notre formation politique», a-t-il fermement indiqué. Sur le plan économique, le SG du Mouvement Islah a dressé un tableau noir sur la situation économique, politique et sociale du pays. «Une économie fragile, un tissu social disloqué, des harragas, des corruptions () il ne reste que l'équipe nationale qui a apporté le bonheur dans le cœur des Algériens», a-t-il relevé. Sur le nouveau code communal, l'intervenant a indiqué que le projet de loi approuvé propose un certain nombre de critères visant notamment à clarifier davantage les compétences de l'APC dans sa relation avec l'administration locale. «L'élu ne se sent même pas partie prenante dans la gestion de la localité qu'il dirige», a-t-il précisé et d'ajouter que «tout projet de loi permettant plus de liberté aux élus dans l'intervention locale est le bienvenu», dira-t-il en substance.