La tension est remontée d'un cran autour de Chris Froome, à l'avant-veille de l'arrivée du Tour de France à Paris. Victime de crachats, gestes déplacés du public, calicots hostiles, le porteur du maillot jaune a encore une fois été la cible privilégiée sur les routes des Alpes. Il est lui-même apparu crispé après l'arrivée vendredi à La Toussuire. « Je n'ai rien vu mais des journalistes de télévision m'ont rapporté ces faits déplorables, a regretté Chris Froome. Ce sont des comportements qu'on ne peut pas tolérer. Nous sommes des êtres humains avant d'être des sportifs. » Le Britannique, mâchoires serrées à quelques moments de sa conférence de presse d'après-course, assurait être uniquement concentré sur la défense de son maillot jusqu'à Paris. Mais en évoquant l'étape de l'Alpe d'Huez, samedi, il n'a pu réfréner une pointe d'inquiétude. « Espérons que l'enthousiasme des gens n'affectera pas la course », a-t-il déclaré. Le climat d'hostilité né après sa victoire dans la 10e étape au col du Soudet, et de commentaires de consultants « réservés » sur ses performances, n'est donc pas tout à fait apaisé, malgré les appels au calme et au respect des coureurs, venant notamment de la part du directeur du Tour, Christian Prudhomme. Une surveillance policière avait même été mise en place autour du bus de la formation Sky au départ des étapes. Mais alors que le climat semblait meilleur depuis la sortie des Pyrénées, la tension semble avoir repris de la vigueur à l'encontre du leader du Tour.