Photo : Fouad S. Les membres du Conseil de la nation ont abordé dans le cadre de la discussion sur la Déclaration de politique générale du gouvernement la question de l'emploi des jeunes, de la santé, du médicament. L'accès a été mis notamment sur la situation socio-économique dans les régions du sud du pays, plus exactement sur le chômage des universitaires. Selon les intervenants, ce dernier a pris « de larges proportions ». Les sénateurs ont souhaité «un programme spécial et une grande attention» de la part du gouvernement afin que «le phénomène du chômage ne soit pas exploité par d'autres parties». Ils ont appelé à donner aux jeunes de ces régions «la priorité lors de recrutements pour éviter les fléaux et les dérives aux conséquences fâcheuses pour cette catégorie qui représente l'espoir et l'avenir de l'Algérie». Le chômage chez les jeunes Algériens, disent-ils, a pris une «courbe ascendante» même chez ceux qui ont un niveau d'instruction, et a été aggravé par les «méthodes irrégulières» adoptées lors du recrutement. Pour ce qui est du phénomène de la corruption, certains sénateurs l'ont qualifiée de «danger majeur» qui menace le processus de développement national. La lutte contre la corruption devra prendre diverses formes et utiliser tous les moyens, notamment du point de vue «religieux, éducatif et sécuritaire». Sur la question de la réconciliation nationale, les sénateurs se sont accordés à dire qu'elle a «réussi à restaurer la sécurité et à rétablir la paix». Ce n'est pas uniquement l'emploi qui fait défaut mais les structures d'accompagnement aussi, ajoutent ces sénateurs. Le manque de structures sanitaires contraint les citoyens à «parcourir de longues distances pour des examens médicaux», a-t-on précisé. Dans cet ordre d'idées, un autre sénateur a appelé à organiser le marché du médicament, à lutter contre la spéculation et à «améliorer les capacités du système de santé pour pouvoir répondre aux besoins sanitaires des citoyens».