La traditionnelle réunion qui regroupe le gouvernement, la centrale syndicale et les organisations patronales se déroulera cette fois-ci dans une conjoncture économique qui ne ressemble pas à ses devancières. Convoquée pour le mois d'octobre prochain, la tripartite aura à plancher sur des thèmes socio-économique à l'aune de la rationalisation des dépenses publiques. La baisse des revenus nationaux en devises devra déteindre sur la teneur des débats. Il est d'ores et déjà annoncé que ceux-ci s'appesantiront sur les conditions qui aideront à l'envol de la production nationale. A sa diversification pour entériner la batterie de mesures prises par le gouvernement pour réformer l'économie. La rendre compétitive de sorte à assurer la croissance escomptée en dehors des hydrocarbures. Il n'y'aura pas que des revendications socioprofessionnelles à mettre sur la table. Le propos se cristallisera plutôt sur les moyens à mettre en œuvre pour réussir le redressement économique, seul à même de réduire le choc de la crise pétrolière. Les thèmes habituels relatifs au climat des affaires, au foncier industriel et les mesures d'encouragement à l'investissement polariseront davantage l'attention des participants qui partageront, chemin faisant, la même volonté de gagner le pari de l'assainissement de l'économie informelle. Tout comme l'UGTA devrait appuyer ostensiblement la mesure prévue dans la loi de finances complémentaire d'inciter les employeurs à tourner la page du travail dissimulé en déclarant leur personnel à la sécurité sociale. Ce qui, à la fois, sortira de la précarité bon nombre d'employés et améliorera le taux de cotisation à la caisse nationale de retraite. « Aujourd'hui, la situation économique du pays nous impose d'accélérer les réformes économiques. Cette première étape de relance économique doit passer par la substitution à l'importation en développant la production nationale », a résumé le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalam Bouchouareb pour situer le nouvel enjeu qui s'impose à la collectivité nationale. Il le fait d'autant qu'il pilote l'ambitieux projet de restructuration de l'industrie dont il rappellera qu'une quinzaine de filières stratégiques avaient été identifiées, lesquelles devront capter un surcroît d'intérêt en matière de politique d'investissement. Ce sont des secteurs qui absorbent le plus de dépenses à l'importation, notamment les industries de mécanique, pharmaceutique, sidérurgique et aéronautique. L'objectif est de répondre aux besoins du marché national et exporter le cas échéant. Comment y arriver ? C'est au prix de la restructuration en cours, des mesures de facilitation accordées à l'investissement et aux entreprises qui produisent mais aussi grâce à la stabilité sociale. Sur ces sujets, tous les participants à la rencontre ont leur mot à dire. La tripartite n'a jamais autant bien porté son nom.