C'est une nouvelle feuille de route que le département de l'Industrie et des Mines se propose de mettre en œuvre afin de non seulement faciliter l'acte d'investir mais aussi relancer la production industrielle. C'est ainsi que le ministre en charge du secteur, Abdessalam Bouchouareb, a indiqué jeudi en marge de la réunion tripartite, gouvernement-UGTA-patronat, que la démarche passe d'abord par une révision du code de l'investissement. Une révision qui se penchera sur la facilitation et la promotion de l'investissement, l'amélioration du climat des affaires ainsi que la modulation des avantages accordés en fonction de la politique économique adoptée. Il s'agit aussi et surtout de redéfinir le rôle de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI) qui perdra de ce fait les prérogatives d'octroi d'avantages aux investisseurs pour se consacrer à son rôle de facilitateur. Ainsi, a-t-il indiqué, «les organes en charge de l'investissement seront orientés vers une nouvelle attitude, celle du service à l'investisseur et l'aide à l'entreprise et à son développement», les avantages étant accordés par la loi. Une démarche qui vise à écourter le chemin de croix que doit parcourir l'investisseur. Cette mesure viendra, selon le ministre, compléter les mesures prises pour l'amélioration du climat des affaires et la facilitation de l'acte d'investir. C'est suite à ces précisions que le comité de suivi des engagements du Pacte national économique et social de croissance s'est penché sur 5 axes prioritaires pour l'entreprise, tels que l'amélioration du climat des affaires, l'accès au foncier économique et principalement le foncier industriel, l'accès aux crédits ainsi que l'amélioration des relations banques-entreprises, l'accès à la commande publique et enfin l'amélioration du climat social et des conditions de travail. Révision de la grille des salaires des managers Aux investisseurs, le ministre en charge du secteur rappelle, qu'au-delà des différents avantages accordés par la réglementation en vigueur, la prochaine loi de finances 2015 induira de nouvelles mesures destinées à compléter le dispositif actuel, lequel compte déjà des mesures immédiates. L'autre volet de la réforme prônée par Abdessalam Bouchouareb a trait au fonctionnement du secteur public marchand. Il a ainsi rappelé la validation par le CPE d'un nouveau schéma de réorganisation du secteur prévoyant la création à partir des SGP actuelles de grands groupes industriels et qui aura pour objectif de «libérer l'entreprise et le management». Le projet passera également par un rajeunissement du management qui sera soumis désormais à l'obligation de résultats via des contrats de performance. A ce titre, le ministre a indiqué que le CPE a chargé son département de réviser la grille des salaires des managers, grille qui compte actuellement une partie fixe et une autre variable. Néanmoins, la variable sera désormais calculée selon les performances et les résultats des managers.