Les maladies à transmission hydrique (MTH) est la préoccupation majeure des pouvoirs publics, notamment en cette saison estivale. Constat : la campagne enregistre moins de cas que la ville. Pourtant, cette dernière bénéficie d'un réseau d'eau potable et d'assainissement nettement meilleur. « De caractère estival et sporadique jadis, elles sont devenues endémiques. Il est observé depuis peu, que les flambées de fièvre typhoïde et autres, sont massives et paradoxalement urbaines », selon le docteur Sahraoui, opérant au centre de santé publique EPSP de Bouzaréah à Alger. « L'eau contaminée, les aliments contaminés par l'eau et les mains sales sont à l'origine des maladies dites du ‘'péril fécal'' », explique le médecin. « Il s'agit d'affections d'origine virale (hépatites, poliomyélite, etc...), de maladies bactériennes (diarrhée commune, fièvre typhoïde, choléra, etc...), de maladies parasitaires (giardiase, amibiase, etc...). Ces affections sont très répandues en milieu tropical. Le risque est directement lié aux conditions d'hygiène, quoique l'infection la plus répandue reste la diarrhée », explique-t-elle. La topographie de l'infection se cantonne souvent dans un groupement de population limité : cités, quartiers ou lotissements périphériques. Ceci est dû, à la diversification des sources d'approvisionnement, ce qui est une chance en soi. Il est rare de trouver des cas disséminés à travers l'ensemble de l'espace urbain, d'après le même responsable. « N'ayant pas enregistré de cas à notre niveau pour l'année en cours, la prévention reste la première condition pour s'en prémunir », assure le docteur Sahraoui. « Les bureaux d'hygiène suivent un programme de sensibilisation à l'occasion, accompagné d'un médecin », fait-elle savoir. Les dysenteries sont les premiers symptômes d'infection. « Habituellement bénignes et d'évolution favorable, les diarrhées peuvent parfois témoigner d'une atteinte plus sérieuse et nécessiter une prise en charge médicale », annonce M. Bensali, docteur au service d'épidémiologie et de médecine préventive. « Elles sont le plus souvent d'origine bactérienne. En fonction des individus, un traitement préventif ou curatif systématique par antibiotiques pourra être proposé », avise ce dernier. Toutefois, Mustapha Zebdi, président de l'Association de protection et orientation du consommateur et son environnement (Apoce), avise que « la semaine passée, une infection par contraction MTH a été signalée à Tipasa. Cette infection n'était pas grave, mais reste toutefois dangereuse. La meilleure arme pour s'en prévenir reste la sensibilisation à coup sûr ». « Il suffit de jeter un coup d'œil dans un regard du réseau d'assainissement, pour comprendre, qu'il est fait de telle sorte, que son entretien régulier ne peut être qu'impératif », affirme le président de l'Apoce.