Au pays de Sidi Boumediène El Ghout la fête bat son plein pour accueillir un événement très significatif. Que de siècles sont passés depuis que la reine du Maghreb s'est éclipsée sous les coups de boutoirs des Mérinides d'Abou Hamoud !. Il aura fallu tout le génie d'un homme rescapé de la «Reconquista» pour remettre Tlemcen debout, avec son faste culturel. C'est parti, la ville est remise cette fois-ci sur trône pour présider les festivités d'une capitale Islamique. Le mérite lui revient d'avoir tant attendu pour mériter ce qui lui revenait de droit. Aujourd'hui, drapée dans sa tunique urbanistique arabo-islamique, Tlemcen renaît de ces cendres pour nous retremper dans un rêve devenu espoir. Pour ce faire, des gigantesques travaux de restauration des lieux et sites ont remis le Mechouar au goût du jour. C'est sur le col de Lalla Setti où résonnent les plus vieilles complaintes, berçant les nostalgiques d'un passé à jamais révolu. Le vieux Sidi El Haloui, un père spirituel au service de Sidi Boumediène n'avait de cœur et de vue que pour la bonté de Tlemcen qui lui renvoie bien le nom, car rompu à la confection de la meilleure confiserie du Maghreb, la communauté l'appellera maître de l'ordre des confiseurs (Sidi El Haloui). Dans tout cet apanage religieux et culturel, la ville se tient prête pour renouer avec un passé qui lui est sien. Tant de choses à dire sur ce grand rendez-vous tlemcenien, la musique soufi, sera au rendez-vous de même que les incantations et louanges de Sidi Lakhdar Ben Khlouf résonneront aux sons des plus belles mélodies andalouses dans la foulée de cette très grande manifestation. Les Derwiches tourneurs de Jalal Eddine Erroumi on déjà pris place dans ce gigantesque carrousel.