Le dossier palestinien, enlisé dans une impasse provoquée par l'intransigeance israélienne, reprend des couleurs. Si l'accord historique sur le nucléaire iranien a fragilisé Tel Aviv, la main tendue de Netanyahu prêt à recevoir « sans conditions » le président de l'autorité, Mahmoud Abbas, révèle le changement de cap en faveur de la reprise des négociations. En attendant la confirmation du dégel et de la volonté de dialogue, incompatible avec les préalables de la reconnaissance de l'Etat hébreu et la poursuite de l'implantation des « colonies illégales », notamment en Cisjordanie et à El Qods occupé, l'entrée en scène du quartette (Etats-Unis, Russie, Union européenne et ONU), entend remettre sur selle le processus de paix israélo-palestinien. En marge de l'Assemblée générale des Nations unies, prévue le 30 septembre, une réunion regroupera le quartette avec les ministres des Affaires étrangères de l'Egypte, la Jordanie et l'Arabie saoudite, à l'invitation du secrétaire général de l'ONU. Cette initiative concrétise la décision, prise en février, d'intégrer les pays arabes dans la relance des pourparlers interrompus depuis avril 2014. A cet effet, la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a affirmé, vendredi dernier, à Luxembourg, que l'UE avait « ravivé le travail du quartette », en espérant que cela « ouvrirait de nouveaux horizons politiques potentiels pour des négociations ».