À l'Agence d'amélioration et de développement du logement (Aadl), des souscripteurs sont venus nombreux qui pour demander le mot de passe, qui pour se renseigner sur l'opération, alors que d'autres se sont plaints de ne pas pouvoir accéder au site. Un quinquagénaire, venu se renseigner, était en possession de tous les documents y afférents, y compris l'attestation de mise à jour de la demande de logement où sont mentionnés la date d'actualisation du dossier et le mot de passe. Il est bel et bien un souscripteur du programme 2001. « J'ai tout essayé pour m'inscrire sur le site, en vain. Je me suis alors déplacé ici pour me renseigner. Sur place, grande fut ma surprise quand les services chargés de nous accueillir m'ont expliqué que je devais encore attendre quelques jours. Ils m'ont indiqué qu'ils ont commencé par les souscripteurs qui ont actualisé leurs dossiers les mois de janvier et février derniers. A ne rien comprendre. Moi, j'ai actualisé mon dossier le mois de mai », explique-t-il. Notre interlocuteur est reparti déçu, pas du tout convaincu par les explications qui lui ont été fournies. « Il ne faut pas être naïf. Si les logements sont prêts, pourquoi ne procèdent-ils pas à la convocation directe des souscripteurs au lieu de passer par le net ? », s'interroge-t-il. Une femme, la cinquantaine, rencontrée sur place, s'est dit convaincue par les explications fournies par l'Aadl. C'est pour éviter la saturation du site qu'il il a été décidé de procéder par quota, lui a-t-on fait savoir. « Ils ont commencé par les souscripteurs dont le dossier a été actualisé en janvier et février pour passer à d'autres dans les jours et semaines qui viennent », dira-t-elle. Autre préoccupation : l'absence « inexpliquée » de certains sites, notamment celui d'Aïn Benian parmi les propositions émises sur le site. « Je ne comprends pas trop pourquoi cet endroit ne figure pas sur les propositions émises sur le site. C'est un beau site, convoité par les souscripteurs », nous dira une dame. « C'est une manière de créer la confusion. On veut créer la pagaille. L'ensemble des sites ne sont pas achevés. Je ne comprends rien à cette procédure ! », s'est-elle exclamée. Il convient de souligner que le ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville a indiqué que les préaffectations concerneront les projets dont la cadence des travaux a atteint les 70%. Un autre souscripteur venu de Boumerdès a demandé à avoir des renseignements sur son cas. Le mot de passe ne figure pas sur l'attestation de mise à jour de son dossier. L'agent lui demande de s'adresser aux responsables de l'AADL au niveau de sa wilaya. « Je ne sais plus quoi faire. A Boumerdès, on me demande d'aller à Alger. Ici, on me dit de voir à Boumerdès. Pour le moment, je ne sais pas à qui m'adresser », a-t-il souligné. Pour lui, il n'est pas question de rebrousser chemin tant que son problème n'est pas réglé. Il faut dire que les souscripteurs qui n'ont pas pu s'inscrire hier ont décidé de revenir aujourd'hui. « Demain, nous serons encore là. Nous ne sommes pas convaincus par les réponses qui nous ont été données par les responsables de l'AADL. L'opération devait concerner tous les souscripteurs des années 2001 et 2002, et aujourd'hui, on parle de quotas. C'est inacceptable », lance un souscripteur. Pour rappel, le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la ville, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé, dernièrement, que d'ici à la fin de l'année en cours, au moins 40.000 à 45.000 décisions de préaffectation seront remises aux souscripteurs AADL. Il a affirmé que la remise des clefs se fera au fur et à mesure de la réception des sites en construction à partir de janvier 2016. L'affectation définitive prendra en considération les priorités des souscripteurs mais surtout leur classement sur la liste, a indiqué le ministre qui s'attend à ce que les sites les plus proches des centres urbains soient réservés aux souscripteurs classés parmi les premiers.