Dans un communiqué conjoint ayant sanctionné les travaux de cette réunion, le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, la ministre nigérienne des Affaires étrangères, de la Coopération, de l'Intégration africaine et des Nigériens à l'extérieur, Kane Aichatou Boulama, et le ministre tchadien des Affaires étrangères et de l'Intégration africaine, Moussa Faki Mahamat « ont réitéré l'urgence d'une solution politique de nature à préserver l'unité et l'intégrité territoriales de la Libye et la cohésion de son peuple à travers la mise en place d'un gouvernement d'union nationale, en mesure de relever, avec l'aide de la communauté internationale, les nombreux défis auxquels fait face ce pays ». « Cette fragilisation de ce pays frère et voisin favorise l'implantation durable dans la région de terroristes affiliés à différentes organisations criminelles », ont-il relevé « considérant que cette situation constitue une grave menace pour la Libye et pour la stabilité et la sécurité des pays voisins ainsi que celles de toute la région sahélo-saharienne et contrarie les efforts de développement de leurs pays respectifs ». Les trois ministres « ont mis l'accent sur la pertinence des mécanismes mis en place par les pays voisins et appelé à approfondir la dynamique née de ce processus », souligne le communiqué. Alger, Niamey et N'djamena ont « réaffirmé leur soutien aux efforts du représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye, visant à résoudre durablement cette crise et réitéré leur disponibilité à accompagner le processus de paix ». Ils ont, par la même occasion, « passé en revue l'évolution des crises et des conflits dans la région sahélo-saharienne », ajoute le document. « Tout en notant avec satisfaction les efforts déployés par l'Union africaine et l'ONU, les trois ministres ont fait part de leur préoccupation face aux menaces nombreuses et complexes qui pèsent sur la région », est-il souligné. Les trois pays ont, par ailleurs, exprimé leur « solidarité » aux Etats qui luttent contre le groupe terroriste Boko Haram, appelant la communauté internationale à leur fournir un soutien « actif » et « multiforme » dans cette lutte. Tout en exprimant leur « pleine solidarité » avec les Etats concernés, l'Algérie, le Niger et le Tchad ont « plaidé pour le renforcement de l'action que mène la Force multinationale mixte pour anéantir cette organisation criminelle », souligne le communiqué conjoint ayant sanctionné la rencontre. A cet égard, ils ont « lancé un appel à la communauté internationale pour fournir un soutien actif et multiforme aux pays qui mènent cette lutte ». Lors de cette réunion, ils ont « examiné la menace que représente la secte Boko Haram pour les Etats de l'Afrique de l'Ouest et du Centre et plus particulièrement ceux du Bassin du Lac Tchad et condamné vigoureusement cette organisation terroriste qui est à l'origine d'une situation sécuritaire et humanitaire alarmante ». Appel à la mise en œuvre fidèle et intégrale de l'accord de paix au Mali Pour ce qui est du Mali, l'Algérie, le Niger et le Tchad ont appelé à veiller à la mise en œuvre « fidèle » et « intégrale » de l'accord de paix, issu du processus d'Alger. Les trois pays ont, en outre, « souligné la nécessité d'une plus grande concertation entre les trois pays afin de faire face aux nombreux défis qu'ils affrontent et mener avec efficience la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière organisée qui s'alimentent du narcotrafic et de la prolifération des armes ». La lutte contre la migration passe par le règlement des conflits et le soutien au développement Lors de cette réunion tripartite, l'Algérie, le Niger et le Tchad ont appelé la communauté internationale à la prise en charge du phénomène global de la migration, en remédiant à ses « causes profondes par le règlement des conflits et le soutien aux programmes de développement ». Ils ont « relevé les proportions inquiétantes prises par ce phénomène global de la migration et appelé à sa prise en charge en remédiant à ses causes profondes par le règlement des conflits et le soutien aux programmes de développement », indique le communiqué. A ce propos, les trois pays ont souligné la nécessité d'« une position commune des Etats de la région sur la thématique de la migration notamment en prévision du sommet de La Valette des 11 et 12 novembre 2015 ».