Les importations des véhicules ont baissé au cours des premiers huit mois de cette année de 30,67%, soit de 1,06 milliard de dollars, selon des statistiques arrêtées au 31 août 2015 par le Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis), relevant des Douanes algériennes. Ce dernier précise que les importations de véhicules de janvier à août 2015 se sont établies à 2,395 milliards de dollars contre 3,455 milliards de dollars un an auparavant. En termes de volume, la baisse se traduit par un recul de 23,58% passant à 215.013 véhicules importés au cours des huit premiers mois 2015 contre 281.355 unités pour la même période 2014. Le Cnis confirme une tendance baissière générale qui s'est accentuée durant le mois d'août 2015 où les importations ont reculé de 210,96 millions de dollars par rapport à la même période en 2014, passant de 373,97 à 163,01 millions de dollars, soit une baisse de 56,41%. Les volumes ont enregistré un recul de 51,26% durant cette même période, passant de 28.921 à 14.096 véhicules importés. D'après le Cnis, les principaux concessionnaires actifs sur le marché sont concernés par la baisse tant en valeur qu'en volume. La SPA Renault Algérie a reculé en huit mois de 45,23% en valeur et 35,17% en volume, la Sarl Peugeot Algérie a baissé de 17% en valeur et 9% en volume tandis que Toyota et Sarl Sovac enregistrent respectivement une baisse de 42,13% et de 50% en valeur et de 41,54% et de 47,9% en volume. Les marques asiatiques, par contre, ont enregistré, durant la même période, des évolutions positives. La Sarl Hyundai Motor Algérie progresse au cours des huit premiers mois 2015 de 1,17% en valeur et de 8,01 en volume alors que la Sarl Nissan Algérie évolue de 23,79% en valeur et 33,02% en volume. La Sarl Falcon, représentant le japonais Mitsubishi, progresse de 45,23% en valeur et de 10% en volume. Ces statistiques interviennent dans un marché en pleine restructuration avec la mise en application progressive du nouveau cahier des charges régissant l'activité d'importation et de commercialisation des véhicules neufs. Une mesure qui vise à organiser et à rendre transparente l'activité du concessionnaire, à renforcer les droits des consommateurs tant sur le plan des relations contractuelles, de garantie, de service après-vente qu'en matière de santé et de sécurité. Par ailleurs, les niveaux de baisse en valeur qui sont supérieurs à ceux en volume dénotent de l'efficacité des mesures prises dans le cadre du nouveau dispositif réglementaire, relatif à la lutte contre la surfacturation sans pour autant attenter au droit du consommateur à acquérir un véhicule répondant aux normes de sécurité requises. Le Cnis relève, en outre, une corrélation entre les niveaux de baisse et le degré de réactivité de chaque concessionnaire à s'adapter aux nouvelles règles, essentiellement le processus d'homologation. « Les quelques exemples cités plus haut témoignent, de l'application impartiale et non discriminatoire des nouvelles mesures sans aucune autre considération sauf celles de préserver les intérêts des consommateurs et de l'économie nationale », conclut le Cnis.