Le président sud-africain, Jacob Zuma, a appelé, mardi dernier, les Nations unies à fixer une date pour le référendum d'autodétermination du peuple sahraoui, afin qu'il puisse décider de son avenir. « Notre intérêt pour la liberté ne se limite pas seulement à nous-mêmes. Nous sommes intéressés par la libération de tous les peuples opprimés dans toute l'Afrique et dans le monde », a dit Zuma devant les chefs des missions et les médias à Pretoria, avant son départ pour la 70e Assemblée générale de l'ONU, au cours d'une séance d'information sur la politique internationale de son pays vis-à-vis de la paix et de la sécurité. « Nous croyons que le temps est venu pour l'ONU de déterminer une date pour la tenue d'un référendum d'autodétermination pour le peuple du Sahara occidental, la dernière colonie en Afrique, a-t-il ajouté.« Nous exhortons le Conseil de sécurité des Nations unies de se pencher sur les questions du respect des droits humains et l'exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental », a encore martelé le président sud-africain. Les Sahraouis sont pour leur part déterminés à lutter pacifiquement pour obtenir leurs droits et dénoncer les violations systématiques des droits humains dans leurs territoires occupés. Dans ce cadre, une délégation de la société civile prend part aux travaux de la 30e session du Conseil des droits de l'Homme des Nations unies à Genève, qui se tient du 14 septembre au 2 octobre prochains, a indiqué l'Association des familles des prisonniers et disparus sahraouis citée par l'agence SPS.Selon cette source, le Haut-Commissaire aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al-Hussein, qui est intervenu lors de cette session, a indiqué que « son bureau avait récemment envoyé des missions au Maroc et au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés sahraouis, afin de recueillir plus d'informations sur la situation des droits de l'homme, soulignant que le respect des droits de la population sahraouie est le moyen essentiel pour parvenir à une solution à ce différend de longue date ». Au cours de cette rencontre, la Namibie a exigé la nécessité de respecter le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, et à rendre public le rapport du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme (HCDH) sur sa visite dans les territoires occupés du Sahara occidental et dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf.