Durant cinq jours, heure par heure, le public aura le droit d'admirer la bande dessinée coréenne appelée communément « Le manwha », qui est à l'honneur cette année, suivie de la découverte de la bande dessinée chinoise tout aussi fascinante. Le public algérien découvrira la Russie avec ses supers héros. A travers ce 8e Fibda, Joel Alessandra expose ses planches, riches en couleurs et en émotions. Quant aux artistes algériens, notamment ceux de la première génération, tous issus de la grande équipe de M'quidech, seront honorés pour l'ensemble de leurs travaux. Par ailleurs, une remarquable exposition, nommée « L'Afrique en partage », rassemblera des auteurs africains venus du Mali, du Congo, du Benin, de Côte d'Ivoire, du Sénégal, de la Centrafrique et du Cameroun. Le programme comprend aussi des tables rondes, des ateliers et des conférences sur des sujets divers tels que le lien entre la bande dessinée et le dessin animé, la pratique du scénario, l'histoire, avec la présentation en avant première de la sortie en 2016 de l'album « Un maillot pour l'Algérie », réalisé par trois auteurs : Kris, Galic et Rey. Cet ouvrage raconte l'histoire de onze footbaleurs professionnels algériens qui, en ce jour du 13 avril 1958, à la veille de la Coupe du monde de football, quittèrent la France clandestinement et rejoignirent un camp du FLN en Tunisie. Une aventure humaine avec son lot de renoncements, de souffrances, de séparations mais avec un objectif fabuleux : la création de la première équipe nationale d'Algérie et en faire l'ambassadrice de l'indépendance algérienne à travers le monde. Dans cette même optique, Pascal Genot, scénariste et docteur en sciences de la communication, racontera « l'Algérie de Pierre Bourdieu », un retour sur l'expérience humaine et intellectuelle vécue par ce sociologue durant la période de la révolution algérienne. Considéré comme le clou du festival, c'est indubitablement la rencontre de neuf présidents de festivals dans le monde, en l'occurrence ceux d'Italie qui, pour rappel, est l'initiateur du premier festival de la bande dessinée à Luca, de la France, de l'Océan Indien, de l'île de la Réunion, de la Belgique, de la Corée du Sud, de la Chine, de la Russie, du Canada et de l'Algérie, qui débattront ensemble de plusieurs thématiques telle « Comment au-delà de l'aspect festif d'un festival sont libérées les énergies créatrices au service du développement culturel et économique de notre société. » Il convient de savoir que depuis quatre ans, l'Algérie collabore avec la Havane et la Wallonie (Bruxelles), sur de grands projets avec des artistes talentueux. Et comme le volet jeunesse demeure l'événement capital de cette manifestation annuelle, le 8e Fibda envisage de faire profiter les élèves des écoles et des hôpitaux Parnet et Mustapha Pacha. Quant au jury, national ou étranger, il est composé de spécialistes et universitaires. Le jury national est présidé par Jaoudet Gassouma, et l'équipe enregistre la participation d'Arezki Larbi, Touaoula Mohamed, Narriman Zehor Sadouni, Mahfoud Aïder et Haroun. L'équipe du jury international, à sa tête Philippe Brocard, est composée de Lounis Dahmani, Redouane Assari, Massiré Tounkara, Gyps, François Mayeux et Jean Luc Schneider. La musique n'est pas en reste. En effet, le comité d'organisation a intégré ce volet en vue de faire profiter le public par le passage du groupe « Takassit » de Djanet (mardi 6 octobre à 17h30 à la salle des conférences), Kamel Zouaoui (mercredi 7 octobre à 18h à la salle des conférences), Hasna El Bacharia (jeudi 8 octobre à 19h à la salle des conférences).