Au moins 86 personnes ont trouvé la mort, hier matin, lors d'une double explosion probablement due à un attentat qui a visé des militants de l'opposition venus participer à un rassemblement pour la paix. Plusieurs autres personnes ont été blessées par cette double déflagration survenue devant la principale gare d'Ankara, où se rassemblaient les délégations de syndicats et de partis politiques de gauche, dont le principal parti pro-kurde, venues de toute la Turquie pour cette manifestation. Le président Recep Tayyip Erdogan a condamné cette « attaque haineuse », promettant une « réponse la plus forte et la plus significative au terrorisme ». La communauté internationale a rapidement réagi à cette attaque. La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a appelé la Turquie à « rester unie » contre les « terroristes » et les autres menaces. Le secrétaire général de l'Otan, dont la Turquie est membre, Jens Stoltenberg, a également condamné « l'attaque terroriste ». Le président français François Hollande a lui aussi condamné « l'odieux attentat terroriste » d'Ankara. Le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a dénoncé une « attaque terroriste brutale contre des manifestants pacifiques ». Au cœur de la tourmente, la Turquie est happée par le dangereux engrenage de la violence.