L'orchestre espagnol « Quintet de saxophones du conservatoire de Séville », dirigé par Alfonso Padilla Lopez, a animé, samedi dernier au soir à Alger, un concert marqué par la variété des styles proposés dans un programme prolifique rendu devant un public recueilli. L'Auditorium Aissa-Messaoudi de la radio algérienne a accueilli, 80 minutes durant, la formation sévillane qui a repris des œuvres dans différents registres de musique composées par de grands maîtres du saxophone. De belles pièces connues du public, écrites dans les genres classique, jazz, rumba, valse, tango, traditionnel et populaire ou pastoral, inspirant gaieté, mélancolie, rapport à la terre, joie, amour et romance, ont été interprétées par le Quintet avec une harmonisation ouverte, créant des espaces dans l'imaginaire. Usant de théories obéissant aux règles de l'écriture contrapuntique (superposition de mélodies soutenant celle principale), d'un accompagnement en tierce ou du contrechant, le Quintet a exploité, de manière optimale, les possibilités qu'offre la ligne mélodique de chaque titre exécuté. Suite Hellénique dans ses quatre variations et Memorias, deux pièces de Pedro Fturralde, Sevilla de F. Albeniz, Oblivion d'Astor Piazzolla, El Cant des Ocells (art populaire), Branora de Phillip Geiss et Tango Virtuoso de Thierry Escaich, figurent parmi les pièces interprétées.