Les éléments de la BRI de la sûreté de la wilaya de Tipasa ont résolu dernièrement une affaire que d'aucuns qualifieraient de rare en son genre. Le crime est une escroquerie savamment orchestrée par deux ressortissants subsahariens. Ils ont fait croire à leur proie qu'ils peuvent transformer des coupures de papier ordinaire en des euros grâce à un procédé obscur. Obnubilée par l'idée, surtout par le pactole qu'on lui a fait miroiter, la victime est tombé dans le piège. En tout, 133 millions de centimes lui ont été soutirés. La coquette somme a été déboursée pour acquérir un coffre-fort plein de billets en euro. Du moins, c'est ce que lui ont promis les deux ressortissants. En découvrant qu'elle a été bernée et que le marché conclu était une fumisterie, la victime a porté plainte. Selon la cellule de communication de la sûreté de wilaya, dès que le plaignant s'est rendu à la police, des investigations ont été menées immédiatement par les enquêteurs de la BRI. Le plan mis en place par les policiers en charge de l'affaire à Koléa s'est soldé par l'arrestation des deux suspects. « Les deux suspects ont été arrêtés en possession de coupures de papier destinées à la fabrication de faux billets et d'un coffre-fort », révèle la même source. Ne pouvant pas nier les faits qui leur sont reprochés, surtout en présence de preuves irréfutables, les deux ressortissants ont avoué aux enquêteurs la technique utilisée pour escroquer leurs victimes. Ils prétendent détenir une solution liquide magique. Une fois au contact de coupures de papier de couleur sombre, le miracle s'accomplit. Les vulgaires papiers se transforment en des billets de banque libellés en euros. Contre 133 millions de centimes, ils auraient promis à la victime 10 millions d'euros entreposés dans le fameux coffre-fort. L'affaire ne s'est pas arrêtée à ce stade. Les deux escrocs présumés ont usurpé des identités. Les recherches entreprises par la BRI ont finalement dévoilé leurs véritables nationalités et leurs noms. Le premier, âgé de 25, est originaire de la Guinée-Conakry, et son acolyte, âgé d'à peine 20, est un Malien. Les deux suspects ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Koléa qui a ordonné leur mise sous mandat de dépôt.