La représentante résidente des Nations unies en Algérie, Cristina Amaral, a affirmé jeudi, que « l'Algérie a toujours été, du point de vue du processus de décolonisation un pays pionnier. Elle a appuyé les luttes de libération des peuples, le comité pour la décolonisation et plaidé pour plus d'égalité dans les relations internationales ». La responsable onusienne répondait à une question de Horizons sur l'évaluation du rôle de l'Algérie au sein des Nations unies, en marge d'un cours présenté jeudi dernier au lycée mathématiques de Kouba, en présence de la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit. Elle a ajouté que notre pays a été depuis son indépendance, un membre très actif aux Nations unies et a toujours contribué à la réalisation de nouveaux objectifs du développement durable. « L'Algérie contribue activement à un dialogue politique pour la paix », a-t-elle souligné. A une autre question sur le parcours de l'ONU après 70 ans d'existence, Mme Cristina Amaral a affrimé que « les 70 ans de l'ONU sont un long parcours historique de dialogue entre les Etats membres, pour la paix et la prospérité pour les peuples », ajoutant que « cette décennie a été marquée par de grandes avancées dans la paix et le développement, pour des idées nouvelles pour le développement humain et le développement durable, fruit du travail des Nations unies » tout en soulignant « les progrès réalisés par l'ONU, dans l'atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement. Toute la réflexion internationale se fait aujourd'hui sur la réforme des Nations unies ». « Toute réforme dépendra des Etats membres », a-t-elle expliqué La responsable a assuré que l'ONU contribue à l'aide humanitaire. Plus de 58% des enfants dans le monde sont ainsi vaccinés dans le cadre du programme des Nations unies. « On contribue à protéger la santé maternelle, à lutter contre la faim et la pauvreté », a-t-elle ajouté. 70 ans après la création de cette institution, la représentante-résidente des Nations unies en Algérie a estimé qu'aujourd'hui « on peut dire que tout n'est pas réussi. De toute façon, c'est la seule enceinte au niveau mondial dans laquelle, 193 pays riches et pauvres, grands et petits, ont la même voix ». Autre point positif : l'ONU a adopté la déclaration sur les objectifs du développement durable basés sur les droits de l'homme pour un monde sans faim, sans pauvreté, sans inégalité. « Espérons qu'elle porte l'humanité à un monde sans faim, sans pauvreté, sans inégalités et mènera à l'échéance de la conférence sur l'environnement prévue à Paris pour protéger la planète », a-t-elle estimé. Par ailleurs, la responsable a plaidé pour le dialogue dans les pays déchirés par des conflits et a exprimé à l'occasion « sa fierté » quant à l'adhésion de la Palestine à l'ONU. « Le drapeau de la Palestine a été levé au siège de l'ONU. Le secrétaire général s'engage personnellement dans le dialogue pour la paix ainsi que ses représentants spéciaux et personnels dans le monde entier qui continuent à œuvrer par le dialogue à résoudre les conflits qui menacent la paix comme c'est le cas en Syrie, au Yémen et en Libye », a-t-elle souligné. A une question sur la représentation africaine au sein de l'ONU, elle a estimé que « l'Afrique, aujourd'hui, est beaucoup plus forte et déterminée. La voix des pays du sud et de l'Afrique est mieux écoutée », a-t-elle assuré.