Nabni (Notre Algérie bâtie sur de nouvelles idées) présente un nouveau concept baptisé « Abda ». Celui-ci comporte dix chantiers d'urgence, proposés au gouvernement pour sortir de la crise économique. Le porte-parole de Nabni, Abdelkrim Boudraâ, a souligné que face à la conjoncture économique actuelle, jugée difficile, « le statu quo n'est plus soutenable quand on sait que le fonds de régulation des recettes s'épuisera en 2017 et les réserves de change en 2020 ». Pour Nabni, la crise économique est structurelle. Un point positif cependant : « Une prise de conscience collective sur la nécessité d'agir car il s'agit d'une urgence fondamentale », selon Boudraâ. De ce fait, Nabni soutient qu'il est impératif de commencer par la mise en place de mesures pour, d'un côté, faire face à la crise budgétaire et, de l'autre, régler les problèmes structurels. Nabni prône la rationalisation des dépenses de l'Etat en proposant le recours au partenariat public-privé pour soulager le budget de l'Etat et maintenir l'ambition d'investissement. Il faut aussi ramener le coût de construction à des prix comparables à ceux des pays voisins pour faciliter l'accès au logement. Le troisième chantier porte sur la nécessité d'instaurer la transparence et de permettre l'accès à l'information public. Nabni conseille également de créer une « Delivery Unit » pour l'implémentation des réformes et d'une école de gouvernance. Aussi, la suppression des subventions de l'Etat doit être opérée d'une manière progressive, a souligné Liès Kerrar, membre de Nabni. Dans le même ordre d'idées, elle appelle à l'augmentation progressive et différenciée des prix des produits subventionnés. La réforme bancaire s'avère également une urgence du point de vue de cette association qui prône, en outre, de réaliser un choc de simplification administrative pour les entreprises et surtout de créer un pôle composé de 10 investisseurs étrangers spécialisé dans 10 secteurs précis.