La conférence sur le droit à l'autodétermination au Sahara occidental organisée par le Centre international de Stockholm pour le droit et la justice a été animée par des experts en droit international et droits de l'homme, dirigé par l'ancien conseiller juridique du secrétaire général des Nations unies, Hans Corell. Ces experts ont mis l'accent sur « l'évaluation du processus de paix au Sahara occidental », a rapporté l'agence de presse sahraouie SPS. A Bruxelles, des experts et juristes internationaux, venus des territoires occupés du Sahara occidental, d'Espagne, de Grande-Bretagne, de France, d'Algérie et de nombreux autres pays, avaient souligné la veille la nécessité d'intégrer un mécanisme de surveillance du respect des droits de l'homme à la Mission des Nations unies au Sahara occidental (Minurso) qui est sur place depuis 1991 pour organiser le référendum d'autodétermination et superviser le cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario. Réunis au Parlement européen, ces experts ont également souligné l'importance d'accorder au peuple sahraoui la liberté de disposer de lui-même des richesses naturelles dont regorge son pays et ont tiré la sonnette d'alarme sur la situation des Sahraouis vivant aux territoires occupés. Ils s'exprimaient lors d'une conférence sur « les droits de l'homme et le respect de la légalité internationale au Sahara occidental », organisée par l'Association internationale des juristes avec le soutien du groupe de gauche et l'Intergroupe Sahara occidental auprès du Parlement européen. Le professeur espagnol, Raul Rodriguez, a souligné que l'occupation du Sahara occidental par le Maroc est « en totale infraction » des lois internationales et la résolution 1514 des Nations unies qui stipule que « tous les peuples ont le droit à l'autodétermination ». Alors que le mouvement de solidarité internationale s'organise pour accélérer le processus de décolonisation, le Maroc colonial, qui s'installe dans la fuite en avant et la logique du pire, ne sait plus sur quel pied danser. De nouveau, l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, déclaré « persona non grata », est interdit de séjour au Sahara occidental. « Bien sûr, il n'a rien à faire ici. C'est hors de question qu'il aille se réunir avec qui il veut à Laâyoune », a déclaré le chef de la diplomatie marocaine, Salahedine Mezouar, dans un entretien accordé dimanche dernier à l'agence espagnole EFE, repris par le quotidien marocain « Libération ». Plus qu'une autre incartade dont le palais royal a le secret, Rabat est en rupture de dialogue avec l'ONU.