Il existe un consensus national autour des nouvelles mesures des autorités françaises dans d'octroi de visas d'entrée aux hommes d'affaires algériens. C'est ce qu'a affirmé, jeudi, Halim Benattalah, le secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la communauté nationale à l'étranger, affirmant que les Algériens considèrent ces mesures discriminatoires. M. Benattalah a affirmé que ces nouvelles mesures, plus restrictives encore, sont «de nouveaux obstacles qui vont créer de nouvelles difficultés dans les mouvements d'affaires». Il a estimé qu'elles ont «profondément» touché les hommes d'affaires et la dignité de l'ensemble des Algériens, estimant que cela devient «assurément problématique». Le questionnaire, que les demandeurs de visas doivent remplir, «comporte des questions intrusives qui laissent supposer que tout Algérien, même s'il est aisé, est considéré comme un immigrant potentiel», a-t-il poursuivi. Il a relevé, la nécessité de «s'interroger sur les nouvelles mesures et quant à leur portée, affirmant que «tout Algérien a des raisons légitimes de se déplacer». En outre, M. Benattalah a mis l'accent sur l'importance de «s'assurer qu'il y a effectivement un consensus national sur cette affaire pour ne pas laisser croire à notre opinion qu'il y a une catégorie d'Algériens qui est privilégiée et qu'il y a une autre qui va faire les frais de ces nouvelles mesures». M. Benattalah a relevé, en outre, l'importance de cette réunion avec les opérateurs économiques algériens, estimant que cette rencontre constitue «un éclairage important pour nous». Il a assuré, à ce titre, que ces négociations vont intégrer ce nouvel élément dans l'octroi de visas de court séjour aux Algériens. De son côté, Habib Yousfi, le président de la Confédération générale des entrepreneurs algériens, se dit «indigné» de ces mesures, qualifiant la démarche des services consulaires français de «dangereuse» et qu'elle se répercutera négativement sur les relations économiques entre les deux pays. Mohand Saïd Naït Abdelaziz, le président de la Confédération nationale du patronat algérien les a qualifiées de «discriminatoires» dans la mesure où elles ne concernent que les Algériens. «C'est une mesure inacceptable et inutile», a-t-il affirmé, faisant savoir que son organisation interpellera ses partenaires économiques français pour «faire pression sur les autorités françaises afin d'annuler cette mesure». Nadir Bouabbès, le vice-président de la Confédération algérienne du patronat a exprimé aux autorités algériennes le mécontentement des hommes d'affaires algériens à l'égard de ces mesures restrictives.