Les travaux du Forum international sur la paix et la sécurité en Afrique se sont poursuivis, hier, à Dakar avec une participation de haut niveau. La prévention et la gestion des crises et conflits en Afrique, la thématique des médiations africaines et le combat contre le terrorisme ont été au centre des débats. Quelque 800 participants, dont des officiels, des responsables d'organisations internationales et régionales, des responsables militaires et des chercheurs, ont pris part aux onférences et ateliers de cet événement. Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a indiqué que l'Algérie avait, « sur le plan stratégique, vaincu le terrorisme grâce aux sacrifices de l'Armée nationale populaire, structurée et engagée, soutenue par la mobilisation et à la détermination du peuple algérien ». Présentant l'expérience algérienne en matière de lutte contre le terrorisme, Lamamra a affirmé que cette victoire a été arrachée « grâce à la politique de la main tendue à ceux qui ont été induits en erreur » à la faveur de la concorde civile, suivie de la charte pour la réconciliation nationale initiée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Le chef de la diplomatie algérienne a, par ailleurs, mis l'accent sur l'effort « soutenu » de l'Algérie en matière de déradicalisation et de lutte contre l'extrémisme tant au niveau national que régional et international. Dans son allocution prononcée lundi dernier, Lamamra a souligné que la contribution « qualitative » de l'Algérie à l'œuvre de paix et de réconciliation au Mali constitue un « enrichissement » de la doctrine et de la pratique de la médiation. Réitérant la position constante de l'Algérie en faveur de la résolution pacifique des conflits, Lamamra a affirmé que l'« Algérie et son Président demeurent disposés à coopérer pleinement dans la résolution pacifique des crises et conflits en Afrique et dans le monde ». De son côté, le président sénégalais, Macky Sall, qui a présidé le panel de haut niveau, a souligné que l'« Afrique à elle seule ne peut résoudre des menaces dont elle ne constitue d'ailleurs ni la seule cible ni le seul champ d'expression », affirmant, dans ce sens, que « c'est ensemble, avec les pays et institutions partenaires, que nous trouverons les réponses les plus cohérentes et les plus efficaces aux menaces qui nous concernent tous. » Co-organisateur de ce Forum, notamment en appui financier, l'Etat français est représenté par son ministre de la Défense, Jean Yves Le Drian, qui a déploré le fait que « le thème reste malheureusement tout à fait d'actualité. »