La position de l'Afrique concernant la problématique de la migration a été « bien comprise », « Aujourd'hui, la position de l'Afrique concernant la problématique de la migration et sa relation avec le développement a été bien comprise », a indiqué jeudi à La Valette le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel. Rappelant que l'Algérie avait abrité, en 2005, une conférence africaine qui avait fait ce lien entre le développement et la migration. « C'est cet esprit qui a été défendu par la délégation algérienne et par d'autres délégations africaines lors du sommet, en faisant ce lien entre le développement et la migration et aussi entre la migration et la sécurité », a affirmé Messahel. Il a expliqué que dans la migration, « il n'y avait pas que l'aspect clandestin, mais aussi la migration légale ». « Nous avons toujours plaidé pour la défense des intérêts des travailleurs migrants et de leurs familles et pour la libre circulation des personnes », a-t-il soutenu. « Si, aujourd'hui, pour l'Europe la question de la migration illégale se pose en termes de réadmission et centres d'accueil, l'Algérie insiste pour que la réadmission (retour des migrants clandestins à leurs pays d'origine) se fasse sur une base volontaire et c'est ce qui a été retenu par le sommet de La Valette ». Concernant le fonds fiduciaire mis en place par l'UE pour l'Afrique , il a souligné que ce fonds « peut juste venir en urgence réaliser de petits projets ». « L'Afrique est un continent d'avenir et qui se développe et l'Europe doit faire plus d'efforts en termes d'investissements et de partenariat stratégique pour le développement », a-t-il recommandé. Concernant le sommet Messahel a relevé que l'Algérie a eu une « part très active » dans le processus d'organisation de ce sommet, ajoutant que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a réaffirmé, dans son discours, la position de l'Algérie concernant la question de la migration.