De l'avis de Djamila Halliche, directrice générale de l'Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique (Anvredet), « les tentatives de création d'incubateurs au sein des établissements de l'enseignement supérieur restent timides et loin des attentes et objectifs souhaités ». Ce diagnostic peut reluisant qui met en évidence les carences et autres contraintes qui empêchent d'instaurer d'une manière durable un environnement idoine pour un accompagnement efficient des porteurs de projets innovants, n'est pas pour autant, selon la même responsable, un obstacle insurmontable pour enclencher une dynamique à la fois endogène (sphère universitaire) et exogène en consolidant les liens entre les chercheurs et le monde socioéconomique. En effet, l'Algérie recèle des éléments, à savoir le potentiel compétence et l'écosystème avantageant l'esprit d'entreprenariat, soutenu par des dispositifs de financement variés, pour rattraper le retard en matière de développement des incubateurs qui sont à juste titre de véritables pépinières pour les entreprises susceptibles de consolider le tissu économique. L'Anvredet organise depuis hier à l'UDES de Bou-Ismaïl, et ce dutant deux jours, un séminaire intitulé « les incubateurs : concepts et mode de fonctionnement ». Durant ces deux jours, les participants se pencheront sur trois axes essentiels, à savoir le cadre juridique et réglementaire régissant la création et le fonctionnement des incubateurs, les aspects de financement et de fonctionnement des incubateurs et les meilleures pratiques de l'incubation. « Nous sommes confrontés à une réalité économique qui fait que nous tous, acteurs du monde de la recherche et de la formation, soyons en devoir de contribuer à la mise au point de mécanismes adéquats pour une meilleure prise en charge de nos travaux et résultats de la recherche afin de les mettre au service des secteurs utilisateurs et sortir autant que possible de la dépendance aux hydrocarbures », fait-elle savoir au cours de son intervention au séminaire. La même responsable a indiqué que la formation spécialisée et le coaching des porteurs de projets admis au sein des incubateurs relevant des universités et du secteur de la recherche seront des axes primordiaux dans la période d'incubation. Ainsi, ce volet, en l'occurrence l'accompagnement en matière du développement personnel, est une condition essentielle pour la survie des entreprises. De son côté, le représentant du Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread) a révélé qu'un travail de fond a été fait pour établir un état des lieux objectif sur la réalité qui prévaut dans le segment des entreprises créées grâce aux dispositifs en vigueur et aux incubateurs. Il est à noter que durant ce séminaire, des communications seront données par des experts nationaux et étrangers.