Photos : Fouad S. Des mesures attractives à l'égard de la communauté algérienne établie à l'étranger viennent d'être prises par le gouvernement. C'est ce qu'a fait savoir Halim Benattalah, secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la communauté nationale établie à l'étranger, lors d'une conférence de presse animée, hier, à Alger. Citant un Conseil interministériel réuni la semaine écoulée consacré à la communauté installée à l'étranger, le secrétaire d'Etat est revenu, d'une manière exhaustive, sur les principales mesures entreprises par le Premier ministre. «Ce Conseil interministériel reflète l'importance accordée par le chef de l'Etat à nos compatriotes résidant à l'étranger et traduit la politique globale du gouvernement à l'encontre de cette communauté précise. C'est une politique qui regroupe tous les aspects, à savoir culturel, social, sportif…», indique le conférencier. En premier lieu, il affirme que le gouvernement décide de mettre sur pied une stratégie à long terme permettant un rattachement poussé de nos immigrés à leur patrie. Des canaux de communication permanente seront mis en œuvre dans les semaines à venir, «il s'agit des rencontres cycliques avec nos frères et sœurs installés à l'étranger. Des sorties sont déjà programmées dans les jours à venir et qui auront lieu d'abord en Espagne, Italie, Allemagne, Angleterre et dans des pays du Golfe. Il y aura aussi un renforcement du dialogue à travers des chaînes TV et même via l'Internet». L'aspect culturel se traduira, poursuit le secrétaire d'Etat, par la mise en place d'un dispositif d'enseignement à distance des programmes scolaires aux enfants des immigrés. L'orateur qui insiste sur l'enseignement du programme, y compris tamazight, souligne la contribution du ministère de l'Education nationale qui a affiché, dit-il, son adhésion au projet. Le côté éducatif verra également l'appui qui sera apporté à l'Ecole internationale algérienne basée à Paris et l'ouverture d'autres écoles dans différents pays où la communauté algérienne est fortement présente, soutient M. Benattalah annonçant, au passage, l'ouverture prochaine d'un centre culturel algérien à Londres. Plus loin, il fera savoir qu'une académie propre à la communauté sera fonctionnelle chaque été dont la première édition est attendue la saison estivale prochaine. «Il y a un fort attachement des nos immigrés à la mère-patrie et il faut en savoir tirer profit», indique-t-il estimant le nombre d'Algériens inscrits dans différents consulats étrangers à 1,7 million : «Ce nombre est beaucoup plus loin si on comptabilise ceux qui ne sont pas inscrits». Aussi, et d'après le conférencier, la communauté algérienne établie à l'étranger sera dotée d'un Conseil consultatif «décidé par le chef de l'Etat», note-t-il, et la mise en service attendue avant la fin de l'année 2011. Il dira, à cet égard, que «nous sommes en phase préparatoire des conditions du succès de ce Conseil et nous avons besoin du temps nécessaire pour faire réunir toutes les conditions». A une question relative aux difficultés que rencontrent nos immigrés dans le rapatriement de dépouilles, Halim Benattalah note l'ouverture prochaine des bureaux de la SAA dans plusieurs pays, pour mettre un terme aux va-et-vient des familles des défunts, plus encombrants dans pareilles circonstances, faut-il le dire.