Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a déploré, hier, à Rome, la « faiblesse » des flux d'investissements directs étrangers (IDE) des pays de l'Union européenne à destination de ceux de la rive sud. « Les flux des IDE des pays de l'UE vers les pays de la rive sud restent rès faibles en dépit des efforts consentis par ces derniers », a indiqué Messahel dans une allocution prononcée à la conférence sur les dialogues méditerranées. Il a relevé « la persistance du grand écart économique et même l'accroissement des inégalités existantes entre les deux rives de la Méditerranée ». Messahel a soutenu que les économies du sud de la Méditerranée ne « peuvent se contenter d'une relation économique dominée par les seuls échanges commerciaux ». Il a, par ailleurs, indiqué que « l'aggravation des flux migratoires et les drames qu'ils engendrent en Méditerranée sont une conséquence directe des conflits armés en Libye, en Syrie, en Irak et dans le Sahel, du fait de l'activisme terroriste dans cette partie du continent de Boko Haram, des Shabab et des autres groupes terroristes ». Pour l'Algérie, le règlement de la question de la migration clandestine exige également « une lutte implacable contre le terrorisme et la grande criminalité transnationale, la réduction de la pauvreté, la promotion d'un développement dans les pays du Sud, la facilitation non sélective de la circulation transfrontalière des personnes, ainsi que le non-recours à des politiques migratoires répressives et pas trop restrictives ».