La suppression de l'éducation physique de l'examen du bac et la réduction du temps des épreuves de 5 à 3 jours sont diversement appréciées par les syndicats de l'éducation. Pour le SG du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement supérieur et technique (Snapest), Meziane Meriane, il faut d'abord diminuer le nombre de matières au bac pour pouvoir ensuite réduire de deux jours le temps des épreuves. Pour lui, il est impossible de continuer de proposer une douzaine d'épreuves qui s'étalent sur cinq jours sans supprimer des matières. Concernant l'abandon de l'éducation physique, Meriane a rappelé que cette épreuve est considérée comme subsidiaire. « Sa supposée suppression ne pose pas de problème et n'a aucun impact sur le cursus scolaire de l'élève », a-t-il ajouté. Le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, estime, lui aussi, que la proposition de supprimer la matière de l'éducation physique ne pose pas de problème. « Etant donné que c'est une matière au même titre que les autres, il suffit de suivre l'élève depuis la première année secondaire pour aider à arrondir la moyenne de fin d'année », souligne-t-il. A propos de la réduction du temps de l'examen du bac de 5 à 3 jours, le Satef propose un examen sur deux années. « En deuxième année secondaire, les élèves doivent composer les matières secondaires. En terminale, ils composeront dans les matières essentielles », propose Amoura. De son côté, le chargé de communication du Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), Messaoud Boudiba, affirme que le ministère de l'Education doit prendre ses responsabilités quant à la suppression de la matière d'éducation physique et la réduction du temps des épreuves du bac. Il estime que l'Education nationale a pris la décision de supprimer le sport sans consulter les syndicats. « Personne n'a été mis au courant de cette proposition, aussi bien les professeurs d'éducation physique que les élèves, les principaux concernés », souligne-t-il. Concernant la réduction des épreuves du bac (de 5 à 3 jours), il estime que c'est une décision qui doit être murement réfléchie car elle entre dans le cadre de la réforme du bac. « C'est une décision qui nécessite une étude, voire une conférence nationale pour informer tout le monde. »