L'aéroport international d'Alger Houari-Boumediene a connu, hier matin, des perturbations en raison du débrayage inopiné des employés des services au sol d'Air Algérie. Cet arrêt de travail a duré de 8h à 10h30. Le débrayage a commencé au service technique pour s'étendre ensuite à la manutention, l'enregistrement et au PVD (agents d'opération). « Un mouvement de protestation inopiné du personnel technique a eu lieu au niveau de l'aéroport durant deux heures, perturbant légèrement le programme de vol en fin de matinée », a précisé un communiqué de la compagnie nationale repris par l'APS. Près de 600 employés ont observé cet arrêt de travail sur les 1.200 concernés puisque ces services travaillent par brigade. La principale revendication des grévistes est l'augmentation des salaires « à l'instar des autres employés de la compagnie Air Algérie dont les stewards et les hôtesses de l'air qui ont bénéficié d'une augmentation de salaire de 40% », affirme un protestataire. « Nous n'avons bénéficié d'aucune augmentation salariale depuis 15 ans. Il est de notre droit d'être revalorisés comme les autres travailleurs d'Air Algérie », précise un gréviste. Les vols programmés avant 8h n'ont connu aucune perturbation. Par contre, ceux à destination de Milan, Francfort, Bordeaux, Barcelone, Casablanca, Londres ou Paris Charles de Gaulle ont connu des retards allant jusqu'à 1h30. Les grévistes ont donné à la direction générale de la compagnie nationale un délai de 24 heures pour répondre à leur doléance. Faute de quoi, ils menacent de reconduire la grève. Les représentants du syndicat des travailleurs étaient, hier, à la direction générale pour négocier avec le directeur général d'Air Algérie.