Aussi paradoxal que cela puisse paraître, dans certaines équipes ce sont les joueurs les mieux payés qui sont le moins utilisés. Les exemples ne manquent pas mais le plus édifiant se trouve au MCA où des éléments comme l'Ethiopien Salahedine, le Brésilien Roberson et à un degré moindre Walid Derardja, perçoivent des salaires faramineux, dépassant de loin les 2.000.000 DA mais comptent un temps de jeu relativement faible. Cela est également le cas pour d'autres joueurs de notre championnat à l'image des Aoudia (USMA), Ziaya (ESS) ou encore Meghni (CSC) qui passent plus de temps en dehors que sur un terrain de football. Le constat est frappant d'autant que parmi ces joueurs les mieux payés de notre championnat, rares sont ceux qui ont un statut d'international. Un autre constat qui amène à s'interroger sur les raisons de leur engagement avec tout ce qui en découle comme dépenses inutiles. Qui est responsable de cette « surenchère » ? Nos joueurs sont-ils surcotés ? Autant de questions qui reviennent sur ses lèvres à chaque saison footballistique mais que personne n'arrive à y répondre. Pourtant, il y a moins d'une année, lors de son AG ordinaire, la Ligue de football professionnel (LFP), via son vice-président, Fawzi Guellil, avait déjà tiré la sonnette d'alarme à ce sujet. Chiffres à l'appui, le responsable de la Ligue nationale avait, notamment, conseillé les membres de l'assemblée générale de revoir leur politique en la matière, les appelant à limiter leurs dépenses, notamment en ce qui concerne les salaires perçus par les joueurs. Il avait également fait remarquer la présence dans notre championnat de joueurs étrangers qui n'ont même pas bénéficié de la moindre minute avec leurs clubs respectifs depuis leur recrutement. Malheureusement, ces recommandations sont restées lettre morte au sein des présidents des clubs qui continuent tout de même à maintenir cette politique mettant l'avenir des clubs professionnels en danger, même s'ils se disent favorables au plafonnement des salaires. Cela dénote si bien de la mauvaise gestion au sein de nos clubs dont la quasi-totalité connaît, pourtant, d'énormes difficultés financières. En tout cas, au train où vont les choses, il n'est pas à écarter qu'on fasse recours à la nouvelle loi du plafonnement des salaires dont la FAF et les clubs se disent favorables. Mais comme chacun le sait, ce projet, qui devait entrer en vigueur durant l'été 2014 et qui proposait de fixer de 800.000 à 1.200.000 DA le plus gros salaire à attribuer aux joueurs internationaux, n'a pas été concrétisé. A l'époque, les présidents des clubs n'ayant pas « joué le jeu ».