La bataille de Ramadi, chef-lieu de la province majoritairement sunnite d'Al-Anbar, que les forces gouvernementales tentent de reprendre des mains de Daech, s'avère ardue. Alors que l'entrée triomphale et sans résistance laissait espérer une issue rapide, les combats font rage autour de l'ancien siège du gouvernement situé dans le quartier de Hoz et érigé en ultime zone de défense par les 400 combattants de Daech. De nombreux « obstacles » ont freiné la progression des militaires irakiens confrontés, notamment aux tirs des snipers, aux voitures piégées et au bouclier humain, selon le lieutenant Bachar Hussein. « Nos forces sont positionnées maintenant à plus de 300 m de ces bâtiments », a précisé un général de brigade. « Les opérations pour libérer Ramadi nécessitent du temps. Il n'est pas aisé de reprendre son contrôle rapidement », estime, de son côté, Ibrahim Al-Fahdawi, à la tête du conseil de sécurité du quartier de Khaldiya. Mieux équipée en missiles antichar et plus performante, selon le porte-parole de la coalition internationale menée par Washington, le colonel Steve Warren, l'armée irakienne, reprenant le contrôle des ponts et des routes stratégiques, resserre l'étau sur Daech. « La reprise de notre bien-aimée Mossoul sera atteinte avec la coopération et l'unité de tous les Irakiens après la victoire dans la ville de Ramadi », a lancé, vendredi dernier, le Premier ministre irakien, Haïder Al-Abadi.