La soumission du projet de révision de la Constitution pour examen et adoption par les deux chambres du Parlement annoncée, lundi dernier, par le président de la République, lors d'un conseil restreint, a suscité des réactions de la part de quelques partis politiques. Le porte-parole du RND, Seddik Chihab, a annoncé que son parti adhère à la démarche du chef de l'Etat « sans aucune réserve ». « Nous adhérons à la démarche du président de la République qui dans son dernier message adressé à la nation à l'occasion du 1er Novembre avait annoncé la révision prochaine de la Constitution qui garantira plus de liberté et de droits aux citoyens. Il avait également mentionné la constitutionalité des lois, le renforcement des institutions de contrôle, une plus grande place aux jeunes et des libertés qui permettront à l'Algérie de passer à une démocratie plus avancée », a-t-il précisé. Pour le vice-président du MSP, Laouar Naâmane, la promesse d'une profonde révision de la Constitution n'a pas été tenue. Il cite le communiqué de la Présidence qui annonce une proposition substantielle de révision de la Constitution qui va être adoptée par le Parlement. « C'est une Constitution qui sera adoptée à main levée. On constate aujourd'hui, plus que jamais, qu'il n'y a pas de volonté d'ouverir le dialogue pour instaurer un Etat de droit », a-t-il jugé. Du côté du RCD, on fait part de la même déception. Le porte-parole du parti parle d'une « forme d'exclusion sur un document qui concerne le devenir de toute une nation ». Le président du Front pour la justice et le développement (FJD), Abdallah Djaballah, a estimé que l'adoption du projet de révision de la Constitution par voie parlementaire « consolide notre position de boycott ». Quant au président du FNA, Moussa Touati, il a rappelé que la Constitution a été amendée sept fois depuis l'indépendance « sans que le peuple ait participé ne serait-ce qu'une seule fois à sa conception ». Le chargé de communication de Jil Jadid, Younès Sabeur Chérif, soutient, pour sa part, que le choix de la voie parlementaire pour l'adoption du projet était prévisible.