« L'opposition refuse tout et rejette le pouvoir en place. Elle ne lui permet pas d'amender une loi ou la Constitution. Elle ne veut pas qu'il reste au pouvoir. Le dialogue avec une opposition opposante est une affaire classée », a affirmé, hier, le ministre d'Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, lors d'une conférence de presse consacrée à l'exposé du contenu de l'avant-projet de révision de la Constitution. Ouyahia a estimé que le discours de l'opposition se limite « à la vacance du pouvoir » et à « remettre en cause la légitimité des institutions ». « La vacance du pouvoir, comme programme politique, ne mène pas loin et la légitimité des institutions est donnée par le peuple algérien souverain », a-t-il précisé. Pour lui, l'Etat est là et le président Bouteflika donne la preuve, tous les jours, que c'est lui qui gère le pays. « Il a un gouvernement qui travaille qui gère les affaires étrangères, sous sa coupe et il suit la politique extérieure et il légifère en proposant la révision constitutionnelle au peuple ». « Celui qui considère que la révision constitutionnelle n'est pas un évènement, c'est son affaire et l'opposition est libre de son choix ». Il a rappelé, à ce propos, que la consultation politique a concerné tout le monde, « car le pays a besoin d'un consensus mais avec ceux qui sont prêts à y participer ». A propos de la mise en place d'une haute instance de surveillance des élections, le directeur de cabinet de la Présidence regrette l'attitude des partis de l'opposition qui « commentent et rejettent d'emblée les choses ». En précisant que l'organisation et la réussite d'un processus électoral ne relève pas exclusivement de la mise en place de cette commission ; il a expliqué que cette nouvelle structure sera « permanente ». Elle peut former les militants des partis politiques dans la surveillance des élections et participer à la révision des listes électorales. « Si tout cela ne suffit pas. S'ils veulent accuser ou supprimer cela à l'Etat, je leur réponds qu'on ne veut pas que l'Algérie aille vers l'anarchie », a-t-il indiqué, en précisant que l'organisation de l'élection présidentille de 2014 a vu la mobilisation de 700.000 personnes.« Celui qui peut mobiliser autant de moyens humains autour des urnes, je peux vous dire qu'il a déjà gagné », a-t-il souligné.