Au cours d'une conférence de presse tenue en marge de l'assemblée générale ordinaire de l'organisation patronale, Ali Haddad a, d'abord, démenti avoir sollicité auprès de la Banque nationale d'Algérie (BNA) un prêt d'un montant de 180 milliards de dinars. « C'est une information dénuée de tout fondement », a-t-il affirmé, ajoutant, toutefois, qu'en sa qualité d'opérateur économique, il est de son droit absolu de demander un crédit. La vérité, annonce-t-il, est que « nous avons demandé un prêt de 5 milliards de dinars, 3 seront consacrés à l'équipement et 2 au cautionnement ». Le patron de l'ETRHB dira que son groupe n'a jamais bénéficié de cadeaux de la part des pouvoirs publics et qu'il n'a jamais été avantagé dans les marchés publics. Il a cité deux grands projets où le groupe participe dans le cadre d'un groupement d'entreprises nationales. Ainsi, pour le projet de l'autoroute Est-Ouest, il a fait savoir que l'ETRHB n'a réalisé qu'un tronçon de 32 km. Pour ce qui est du tronçon Lakhdaria-Bouira, Haddad ne comprend pas ceux qui l'accusent de retard dans les travaux. Pour lui, il s'agit de mener des travaux compliqués et complexes qui demandent une haute technicité. Il a expliqué qu'il ne s'agit nullement d'une « remise à niveau superficielle » comme prévu initialement. Pour ceux qui l'accusent de mener une diplomatie parallèle, Haddad dit ne pas comprendre ces accusations. « Est-ce que participer aux forums internationaux pour mettre en valeur les potentialités de notre économie et mettre en relation d'affaires nos opérateurs économiques avec ceux étrangers est synonyme de diplomatie parallèle ? Est-ce que le fait d'installer des représentants du FCE à travers le monde constitue une substitution à nos diplomates ? », s'est-il interrogé. Le patron du FCE a indiqué qu'il n'a jamais été question d'accaparer les entreprises publiques et « je dois affirmer que nous n'avons jamais formulé le moindre vœu dans ce sens ». Pour lui, ces entités sont la propriété de l'Etat et c'est à l'Etat de décider de leur sort. A ceux qui lui reprochent de monopoliser la représentation patronale, il répond qu'il n'a jamais empêché quiconque de s'exprimer, de rencontrer les pouvoirs publics ou d'inviter les organisations patronales étrangères. « Nous ne sommes pas des prédateurs, mais des bâtisseurs. Nous n'avons pris la place de personne, car nous estimons que l'Algérie est grande et personne ne nous a fait de cadeaux », a-t-il martelé. Evoquant la crise pétrolière, il a souligné que la solution à cette situation ne réside pas dans les approches dogmatiques et idéologiques mais dans une politique audacieuse. A cette occasion, il a annoncé qu'un fonds saoudien est prêt à octroyer un crédit de 100 milliards de dinars au FCE dans le cadre d'un partenariat. Un autre fonds allemand a fait part d'une même disponibilité avec un montant de 10 milliards de dollars dans le même cadre.