Accusé de vouloir accaparer l'argent public, le président du FCE, Ali Haddad, est sorti, hier, de son silence et répondu aux nombreuses accusations, comme celle de revendiquer l'ouverture du capital social des entreprises stratégiques, ce qu'il a énergiquement nié. «Nous n'avons jamais formulé une demande dans ce genre», a affirmé le président du FCE, niant et mettant fin à toutes rumeurs qui circulaient à propos de l'ouverture du capital social des entreprises stratégiques, telles que Sonatrach, Algérie Télécom et Sonelgaz. «Nous avons toujours dit que l'Etat est le seul décideur de l'avenir de l'état des entreprises dont il est propriétaire», a-t-il souligné. Ali Haddad parlait de l'article 62 de la loi de finances 2016 qui stipule l'ouverture du capital des entreprises économiques publiques (EPE) à l'actionnariat national résident. Cet article le avait suscité des débats houleux de plusieurs personnalités publiques dont celles qui accusaient le président du FCE d'être derrière tout cela, et à son tour, il a démenti cela. Ali Haddad, lors d'une conférence de presse en marge de l'assemblée générale ordinaire, a confirmé que le seul objectif de son organisation «contrairement à ce que certaines avancent, notre seule préoccupation est l'Algérie», a-t-il insisté. «A ceux qui défendent l'immobilisme, nous disons que nous travaillons dur, nous créons des entreprises et des emplois, et nous payons beaucoup d'impôts.» Ce dernier, lors de sa conférence de presse, déclare être victime d'une campagne de diabolisation, «tantôt contre moi en tant que président du FCE et tantôt contre moi en tant que président du groupe ETRHB, qui a payé, cette année, plus de 20 milliards de dinars de contribution et d'impôts», a-t-il précisé. Haddad a déclaré qu'en tant qu'«organisation du Forum des chefs d'entreprises, «nous n'avons nullement l'intention de nous opposer au gouvernement, ni de nous aligner sur tout ce qui vient du gouvernement». En ce qui concerne le fait d'être accusé en tant que FCE de monopoliser les organisations patronales au profit de son groupe, Ali Haddad s'est posé cette question : «Avons-nous jamais empêché qui que ce soit d'activer ou de rencontrer les pouvoirs publics et leur faire part de leur doléances ou propositions ? Avons-nous le pouvoir d'empêcher qui que ce soit d'inviter des organisations patronales étrangères ?» Par ailleurs, le patron des patrons a profité de l'occasion pour démentir la rumeur qui circulait autour de sa demande à la Banque nationale d'Algérie (BNA) d'un crédit bancaire de 18 milliards de dinars, ajoutant que la banque, à son tour, a démenti cette rumeur. A cet effet, il a confirmé que même si c'était le cas, «c'est une demande tout à fait normale». Il a déclaré qu'il a fait «une demande d'un crédit de 5 milliards de dinars, dont 3 milliards pour l'équipement et 2 milliards pour le cautionnement». Une conférence de presse durant laquelle le Président du FCE a profité de l'occasion pour répondre à ses détracteurs directement. En même temps, il a qualifié son parcours et celui de son organisation, qui reste la preuve de leur plaidoyer pour une économie émergente. «Aujourd'hui, j'ai l'immense honneur de présider une organisation qui regroupe environ 900 chefs d'entreprise avec plus de 1 500 entreprises (contre 300 en décembre 2014)», a-t-il estimé. Le FCE est devenu «grâce à la qualité de ses interventions, une organisation reconnue à l'échelle nationale et internationale et un allié incontournable pour tous ceux qui partagent avec nous, notre combat pour une Algérie prospère».