La Direction de l'éducation de la wilaya@ d'Adrar s'emploie, à travers une série de dispositions, à l'intégration de plus de 2.960 enfants non scolarisés. Sachant que les enfants issus de familles nomades constituent le plus grand nombre de non-scolarisés dans cette wilaya. Un nombre « infime » par rapport au nombre de scolarisés dans la wilaya estimé à plus de 105.000 élèves, a révélé le secrétaire général de la Direction de l'éducation d'Adrar, Mohamed Harrouz. La majorité de ces enfants non inscrits aux écoles ne dispose pas de documents officiels faisant état de leur enregistrement à l'état-civil pour des conditions inconnues, a-t-on fait remarquer à la Direction locale de l'éducation qui cherche les moyens de les scolariser, en attendant la régularisation de leurs documents d'identité. Le directeur de la formation à la DE, Mohamed Agueyar, a indiqué, de son côté, que la plupart des non-scolarisés sont issus de familles nomades vivant dans les régions enclavées de la nouvelle circonscription administrative frontalière de Bordj Badji Mokhtar, des zones reculées de Nadjat, dans la commune de Reggane, et des zones de Haï El-Gharbi et Amraguène, dans les environs d'Adrar. Le même responsable a imputé cette situation à la transhumance de ces familles de nomades à travers l'étendue de la wilaya, à la recherche de pâturages, au détriment de la scolarisation de leurs enfants. La Direction de l'éducation s'est attelée à établir, à titre exceptionnel, des autorisations de scolarisation aux enfants non-inscrits sur le fichier d'état-civil, notamment ceux demeurant près des établissements, et la réintégration de ceux, âgés de moins de 16 ans, ayant quitté les bancs de l'école en raison de leurs conditions de vie difficiles. La déperdition scolaire est l'autre face du phénomène de non-scolarisation sur lequel les partenaires du secteur travaillent en tant qu'une des voies visant à rattraper la situation et permettre aux enfants de jouir de leur droit à l'enseignement.