Le poisson s'éloigne de plus en plus de la table des Algériens. Après le merlan, la crevette et le pageot, la sardine à son tour est devenue inaccessible au consommateur. Tout le long de la semaine précédente, son prix s'affichait à 250 le kg. Entre plusieurs variétés de poissons, la sardine toute fraîche nargue le consommateur avec son prix qui dépasse celui du poulet. «J'ai acheté cher, je vends cher», résume un poissonnier. «Je comprends la situation des consommateurs et je sais que le prix de la sardine dépasse toute logique. Mais comment faire, sur les quais, elle est cédée à l'arraché à un prix qui ne descend presque plus au-dessous des 220 DA», explique le marchand de poisson qui expose toujours son produit dans des casiers en bois ignorant toujours la nouvelle loi qui oblige les poissonniers à utiliser des casiers en plastique. «Ce n'est à pas moi d'acheter l'emballage en plastique, c'est au pêcheur de le faire», fait remarquer ce vieux vendeur de poissons. Pour trouver la sardine moins chère, il faut patienter jusqu'à …l'après-midi où elle est cédée à 200 DA. Mais même à ce prix, visiblement, les gens s'abstiennent d'en acheter. Tout porte à croire que pendant cette période d'hiver, le prix de la sardine sera pour longtemps élevé. Selon les professionnels, les différents contraintes telles que la cherté du matériel de la pêche, la rareté du poisson, la pêche intensive, la pollution font que le poisson se fera encore plus rare et donc plus cher.