Le FLN se dit « prêt » pour ce rendez-vous et affirme avoir « plus de 60% » du corps électoral pour faire adopter le projet. « Quel que que soit le mode d'adoption, nous sommes prêts. En cas de référendum, le parti est implanté sur tout le territoire national et a des bureaux dans toutes les communes d'Algérie. Dans le cas où le projet est soumis au parlement, comme c'est le cas présentement, nous disposons de 60% des voix dans les deux chambres qui sont composées de 606 parlementaires », a souligné le porte-parole du FLN, Mohamed Khaldoun. « Nous allons voter en faveur de ce texte », a déclaré le chef du groupe parlementaire du RND, Mohamed Guidji. Le vote de cette loi va se faire grâce à « une coordination mise en place et orchestrée » par les députés du RND, du FLN, du MPA et de TAJ et des indépendants. « Nous ne sommes pas seuls. Cette coordination va permettre de rassembler le nombre de voix requis », a-t-il ajouté. Même son de cloche chez TAJ d'Amar Ghoul. « Nous serons présents en force pour faire passer ce projet », a indiqué le chef du groupe parlementaire de TAJ, Kamel Abazi. Et de soutenir que ce texte donne à l'opposition une grande marge de manœuvre. TAJ s'engage aussi à participer à tout le processus qui suivra cette adoption, notamment « l'élaboration des lois et textes d'application ainsi que la mobilisation pour l'explication des nouvelles dispositions aux citoyens ». « Nous allons faire en sorte d'être au-devant de la scène car nous sommes convaincus que ce projet va ouvrir d'importants chantiers pour l'exploitation des ressources naturelles et humaines que recèle notre pays », a-t-il ajouté. L'opposition en quête d'une position commune Les partis de l'opposition, de leur côté, se mobilisent pour adopter une position commune du rejet de la future Constitution. Le Parti des travailleurs (PT) va tenir, aujourd'hui, une réunion de son bureau politique pour se prononcer officiellement. « Nous n'avons pas de position à exprimer avant la tenue de la réunion du bureau politique du parti, consacrée au projet de Constitution », a indiqué le chef du groupe parlementaire du PT, Djelloul Djoudi. « Nous avons rejeté cette Constitution, qui n'est pas consensuelle, et nous sommes contre la manière avec laquelle elle sera adoptée. Ce qui est certain, c'est que nous n'allons pas voter en faveur de ce texte », a indiqué le député Youcef Khababa du groupe parlementaire de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV). Les contacts sont intenses, ces jours-ci, entre les partis de l'opposition, en quête d'une « position commune ». Une réunion s'est tenue, hier après-midi, à l'APN entre les chefs des groupes parlementaires de l'AAV, du PT et du parti El Adala. « Il n'est pas question d'adopter une position d'abstention du moment que nous avons exprimé, à maintes reprises, notre refus », a soutenu Khababa. Comme le PT, le FFS ne s'est pas encore prononcé. Une réunion est prévue aujourd'hui au siège du parti, à Alger. Elle regroupera la direction nationale du parti, les parlementaires, ainsi que le président de la commission stratégie-politique qui « a travaillé sur la Constitution et va faire une lecture de ses conclusions », a indiqué le chef du groupe parlementaire Chafaâ Bouaïche. « Après débat, nous allons décider de la position à adopter », a-t-il ajouté. Sur le travail de coordination avec les autres partis de l'opposition, il a affirmé qu'il a été contacté pour participer à leurs réunions. « Nous ne sommes pas contre le principe du dialogue avec tout le monde. Nous ne sommes pas des parlementaires indépendants. Nous avons une direction et notre position est conforme à celle de notre parti », a-t-il expliqué. Le FFS va-t-il adhérer à la position de l'opposition ? « Nous ne pouvons pas le décider maintenant. Cela va se faire après la décision de la direction du parti », a indiqué Chafaâ Bouaïche. Par ailleurs, et à propos de la démarche à suivre pour le vote de la Constitution, les bureaux des deux chambres parlementaires se réuniront, cette semaine, pour décider de l'organisation à mettre en place et l'installation du président et du bureau de cette session extraordinaire. Cette réunion sera suivie par celle des deux commissions juridiques auxquelles revient l'examen de cette loi pour l'élaboration du rapport. La présentation de projet de loi se fera mercredi par le Premier ministre Abdelmalek Sellal. Le rapporteur fera la lecture du rapport et le président appellera à l'adoption du projet.