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Rachid Mimouni raconté par Djouher Amhis
Littérature
Publié dans Horizons le 08 - 02 - 2016

C'est le cas de celle de Rachid Mimouni que d'aucuns donnaient pourtant pour un second Kateb Yacine. Brillant et prolifique auteur à l'époque — les années 80-90 — où la scène éditoriale était hermétique aux écrivains critiques et modernistes, l'auteur du « Fleuve détourné » n'a pas, rappelons-le, eu la liberté de ton dont jouissent, aujourd'hui, les femmes et les hommes de lettres. Les raisons ? Elles viennent à l'esprit en foule. Force est néanmoins de louer certaines initiatives visant à faire sortir de l'ombre et à faire connaître aux jeunes les grands noms de la littérature algérienne. C'est ce que tente de faire, vaille que vaille, Djouher Amhis-Ouksel, essayiste et ancienne professeur de lettres françaises. Elle dirige, actuellement, la collection « Empreintes » aux éditions Casbah.
Dans une conférence-débat, animée samedi dernier à la bibliothèque du Palais de la culture Moufdi-Zakaria, à Alger, elle a présenté le dernier numéro de la collection, dédié de bout en bout au romancier : « Mimouni, l'écrivain témoin et conscience ». Un ouvrage opportun à plus d'un titre, à travers lequel elle évoque la vie et l'œuvre de cet écrivain qui a consacré la totalité de sa production romanesque à la société algérienne. « Son œuvre abondante, aux thèmes intimement liés à la société, et aux préoccupations les plus actuelles de ses concitoyens, lui a valu une consécration dès le début des années 80 », soutient la normalienne en citant les propos de l'auteur de « Tombéza », qui considérait que l'« intellectuel doit être critique et dénonciateur des tares de la société et celles du pouvoir ». Des propos forts illustrant la détermination d'un homme de lettres dans sa guerre contre « les tabous, les interdits, la perversion des hommes et du système politique », tels que la violence, le viol, l'orphelinat, l'aliénation, l'identité et la recherche de soi, ou encore la corruption.
« l'Algérie avant tout »
Tout en reconnaissant la complexité à faire connaître, dans sa globalité, l'œuvre « mimounienne », du fait de l'extrême diversité de sa thématique, Djouher Amhis est surtout convaincue de l'amour viscéral de l'homme pour son pays. « Si chaque ouvrage, souligne-t-elle, porte une histoire originale, tous ont pour dénominateur commun le profond amour de l'auteur pour son pays, avec, pour corollaire, la fidélité à ses convictions, à ses principes et à ses valeurs. » Dans une interview qu'il a donnée, en 1993, à l'hebdomadaire « Algérie Actualité », Mimouni mettait l'accent sur le fond de son engagement littéraire : « Je suis Algérien, je vis en Algérie, mes problèmes sont ceux de l'Algérie et par conséquent, j'en parle. » Dans son ouvrage didactique, l'auteure du « Chant de la sitelle » passe en revue la totalité de l'œuvre du grand romancier, constituée de sept romans (Le Printemps n'en sera que plus beau, Le Fleuve détourné, Une Peine à vivre, Tombéza, L'honneur de la tribu, Une peine à vivre, et La malédiction), un recueil de nouvelles (La ceinture de l'ogresse), un essai (De la barbarie en général, et de l'intégrisme en particulier) et enfin un texte de chroniques (Chroniques de Tanger). « Né le 20 novembre en 1945 à Boudouaou (ex-Alma) à l'est d'Alger, dans une famille de paysans, de condition modeste, Rachid Mimouni réussit à faire des études. Il obtient une licence en sciences commerciales à Alger avant de partir pour le Canada où il effectue une post-graduation à l'Ecole des hautes études commerciales de Montréal. A partir de 1976, il enseigne à l'Ecole supérieure de commerce à Alger. En 1990, il est membre du Conseil national de la culture. Il est également président de la Fondation Kateb-Yacine. En décembre 1993, pour protéger sa famille, il s'installe à Tanger au Maroc où, tout en poursuivant sa carrière littéraire, il collabore notamment par une chronique dans une station de radio. Il meurt le 12 février 1995 des suites d'une maladie. »


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