Encore des accidents de la route mortels, catastrophiques. Treize morts et deux blessés à Naâma, jeudi dernier. L'information a fait l'ouverture du JT national. Un choc pour les téléspectateurs. C'est l'hécatombe sur nos routes puisque plus de 4.000 victimes ont été enregistrées rien que pour l'année 2015. Un triste record qui place l'Algérie dans le peloton de tête des pays mauvais conducteurs. Trop, c'est trop ! En dépit des dispositions durcissant les sanctions contre les chauffards, les accidents n'ont pas connu de tendance à la baisse. Chaque semaine apporte son lot de larmes et de désolation pour les familles qui perdent leurs proches et jette l'effroi dans l'opinion publique. Les pouvoirs publics, conscients de l'ampleur de cette violence routière, ont mis en place une stratégie de lutte contre ce fléau, en organisant des campagnes de prévention et de sensibilisation pour le respect du code de la route. Pour le respect de la vie humaine. Limitation de vitesse, radars, caméras surveillance. L'Etat ne lésine pas sur les moyens pour ce faire. Mais hélas, le nombre de victimes est toujours aussi élevé. Dans ce contexte et devant l'ampleur du phénomène et sa complexité, les autorités font également appel à l'expertise étrangère, dans le cadre de la coopération avec les pays avancés. L'accidentologie étant aujourd'hui une discipline, voire une science, qui a forcé les portes des universités et les laboratoires pour incorporer des modèles mathématiques, des intrants sociologiques et des facteurs psychologiques. C'est dire que cette question est prise à bras le corps par les pouvoirs publics. Cependant, et devant l'urgence de réduire l'hécatombe, le ministre de la Communication, Hamid Grine, a annoncé, hier, dans son intervention à l'occasion de la Journée mondiale de la Radio, dont le thème a été consacré cette année au « Rôle de la radio dans la gestion de crise et de catastrophes », la décision de lancer une campagne de sensibilisation, à travers la radio et d'autres médias, contre la violence routière, les accidents de la route et son lot de deuils. Pour « répondre à l'impératif de freiner l'hécatombe qui s'abat sur nos routes et autoroutes, conférant aux chiffres sur les accidents routiers dans notre pays de tristes records et portant aux finances publiques un préjudice incommensurable. »