La manifestation sera couronnée par une exposition, a indiqué, dimanche dernier, Mme Meriem Aït El Hara, chef du département arts visuels et patrimoine à l'AARC. Selon elle, « une seconde session sera organisée avec d'autres étudiants des écoles régionales des Beaux-Arts de l'est du pays (Constantine, Annaba, Batna et Sétif). « La villa Dar Abdelatif est une résidence d'artistes. J'essaye d'organiser plus de résidences que d'expositions. La vocation originelle des lieux est d'accueillir des artistes pour des créations », a-t-elle précisé. A la fin de la session, il y a un affichage, ou plutôt un accrochage des travaux. « Cette année, j'ai tablé beaucoup sur les projets de formation. Les artistes qui sont connus assurent l'encadrement des workshops, afin de transmettre leurs connaissances aux jeunes de toutes les écoles. Cette démarche permettra de donner à ces étudiants plus de visibilité, des opportunités et des occasions, vu qu'ils souffrent de l'éloignement », nous a-t-elle confié. Notre interlocutrice rappellera que c'est la seconde résidence de création organisée en 2016 à la villa Dar Abdelatif, après l'exposition de design et de savoir-faire algérien, actuellement à Johannesburg. Cette dernière se poursuit jusqu'au 4 mai prochain et sera reconduite à Alger. « L'AARC donne énormément d'importance aux artistes algériens et essaye de les diffuser ici et à l'étranger », conclut-elle. Paroles d'encadreurS et d'étudiants Karim Sergoua s'exprime sur le projet. « En ma qualité de coordinateur, je serai assisté par le plasticien Adlane Djeffal, venu de Mostaganem. On va animer cette résidence d'étudiants de l'Ecole des Beaux-Arts d'Alger et de l'Ouest. C'est un encadrement pédagogique. Ces ateliers expérimentaux s'articulent sur l'utilisation de toutes les techniques d'expression plastique, autour du thème de la violence extrême, quelle soit terroriste, sociétale, ou conjugale. Il s'agit de montrer comment, avec l'art, on peut résister à celle-ci, et quelle est la façon de la dénoncer avec les moyens et matériaux artistiques comme la peinture, la couleur, le dessin. » Il plaide pour l'organisation de résidences nécessaires, comme partout dans le monde pour la créativité et la confrontation des idées. Les étudiants seront hébergés, durant 9 nuits, à la villa Dar Abdelatif. Les jeunes vont s'exprimer sur les techniques qu'ils auront choisies eux-mêmes. » Adlane Djeffal rappelle que « chaque fois, c'est une nouvelle expérience. Une fois ces ateliers terminés, je suis persuadé que ces étudiants, qui ont forcément un potentiel, sortiront enrichis surtout que ces expériences sont nouvelles. Ils auront plus de liberté pour s'exprimer ». Fakir Djilali, étudiant à l'Ecole régionale des Beaux-Arts de Mostaganem, a tenu à exprimer sa joie. « C'est la première fois que je prends part à ce genre d'atelier. Je remercie les organisateurs pour cette démarche, d'autant plus que nous serons encadrés par des professeurs de haut niveau. » On va donner le meilleur de nous-mêmes. », lance-t-il