La journée nationale du chahid a été commémorée dans la communion qui sied aux événements historiques d'une grande portée symbolique. Elle a été l'occasion de rendre hommage aux martyrs qui se sont sacrifiés pour que l'Algérie vive libre, la souveraineté pleinement rétablie. Mais également et surtout de méditer l'action des héros de la libération. Cette célébration, comme le souligne le président de la République dans son message, « permet de tirer des enseignements, d'engager une réflexion et de s'inspirer de ceux qui ont donné leur vie afin que le peuple puisse vivre dans la dignité ». Elle revalorise, par là même, les hauts faits qui ont marqué la Révolution du 1er Novembre en remettant au goût du jour les valeurs qui les ont portés. Les idéaux d'une grande Révolution « qui a scellé à jamais l'unité et la solidarité » du peuple algérien. Le président Bouteflika a mis l'accent sur le sens de ce sacrifice et les rappels qu'un tel anniversaire peut convoquer. Le recueillement prend ici la signification d'un devoir de mémoire. Le passé est convoqué pour servir de référence aux défis présents d'autant que les générations se sont renouvelées. Les bons repères existent dans notre propre histoire. Inutile de les chercher ailleurs. « Les Algériens doivent aujourd'hui être fiers d'appartenir à ce peuple qui a payé sa liberté au prix du sang d'un million et demi de ses vaillants enfants, écrivant ainsi les plus belles pages de son histoire », a indiqué le chef de l'Etat, qui appelle les citoyens à cette occasion à s'inspirer de cet engagement patriotique pour faire face aux enjeux actuels. Et conforter ainsi la nation sur les plans moral et matériel et relever les défis. Pour une symbolique aussi importante et chargée, la journée du chahid du 18 février ne peut se percevoir, par conséquent, comme simple évocation de circonstance. Perpétuer le message de la Révolution, c'est inculquer ses principes aux jeunes générations. Pour le président Bouteflika, « à travers l'évocation des valeurs du martyre et la glorification des chouhada de la Révolution de Novembre, il s'agit surtout de méditer la symbolique du sacrifice pour la patrie en s'inspirant des enseignements tirés pour consolider l'unité des rangs, mobiliser les énergies face aux défis, renforcer l'espoir au sein des enfants de ce valeureux peuple héroïque et aller de l'avant sur la voie du progrès ». C'est pourquoi, en ce 18 février 2016, le lien est établi avec la récente révision constitutionnelle qui, tout en réaffirmant « l'attachement du peuple algérien à son identité et à ses référents nationaux », renforce la démocratie et les libertés. « Une telle démarche procédait évidemment du souci d'enraciner les principes de la Révolution du 1er Novembre et de glorifier la mémoire de ses héros », souligne le chef de l'Etat. Et préserver l'héritage des martyrs, c'est persévérer aujourd'hui sur la voie du développement économique pour parachever leur œuvre.