La préhistoire algérienne au-devant de la scène scientifique, historique et culturelle, tel est le thème choisi pour une conférence intitulée « L'Algérie dans la préhistoire, recherches et découvertes récentes », animée, hier, au forum d'Echaâb. Mme Fatima Azzoug, directrice du musée du Bardo, Faïza Riache, commissaire d'exposition, Abdelkader Derradji, enseignant chercheur à l'institut d'archéologie à l'université d'Alger 2, sont intervenus à cette rencontre. Par ailleurs, une exposition sur la préhistoire algérienne sera organisée au musée du Bardo, à partir de la première semaine du mois de mars prochain et qui s'étalera sur deux années. « L'Algérie a enclenché ces vingt dernières années des recherches archéologiques préhistoriques, entreprises et réalisées par des archéologues algériens, avec pour objectif de découvrir, rassembler et publier l'information des plus anciennes cultures de notre pays. Les objets exposés dont la majorité provient du laboratoire de préhistoire seront versés dans les collections préhistoriques du musée après validation de la commission des biens culturels au niveau du ministère de la Culture. L'exposition va permettre aux citoyens d'accéder aux espaces d'exposition par l'introduction des textes en braille au niveau de chaque espace, de copies d'objets et d'un dépliant en braille à distribuer. Dans la continuité du parcours muséographique, un espace dédié au jeune public, famille ou scolaire, permettra la découverte de la préhistoire », dira Mme Azzoug. L'exposition qui présente des pièces lithiques, phoniques, poterie, restes humains, parures, a pour but, selon Mme Faïza Riache, « d'évoquer ces prospections ainsi que les découvertes accomplies, dont certaines ont révolutionné des chapitres de la préhistoire algérienne. » Elle rend également hommage au travail de ces explorateurs qui parcourent, fouillent et dévoilent afin de retracer des événements passés de l'histoire ou plutôt de la préhistoire algérienne. » Dans son intervention, Abdelkader Derradji évoque « les résultats des dernières fouilles préhistoriques effectuées depuis 30 ans. Nous avons voulu contribuer avec des objets que nous avons découverts et qui seront exposés au musée du Bardo comme le crâne de Taza. Nous voulons montrer les résultats de cette période préhistorique au large public et en même temps, mettre en exergue l'importance de nos sites à l'échelle nationale et internationale. Nous avons rencontré des difficultés d'ordre financier, puisque très peu de moyens sont déployés dans la phase fouille aux études de laboratoires. »