Après la décision de construction de plus de 15 hôtels dans le cadre des plans d'aménagement des zones touristiques et des sites touristiques, à Aokas et Souk El Tenine, sur la bande boisée de sept km qui longe le littoral, des associations et la population locales se sont mobilisées pour l'annulation de ces projets. Un comité de sauvegarde de cette bande a été créé. Des actions de protestation ont également été organisées pour dénoncer ce qui s'apparente à un massacre qui risque d'impacter sur la population mais aussi sur la région. Des rassemblements, des réunions, des conférences-débats ont été organisés de même qu'un rapport sur l'impact de l'abattage des arbres se trouvant sur cette bande forestière sur l'environnement et une pétition ont été adressés aux responsables concernés. La dernière action en date de la population d'Aokas et de Souk El Thenine, soutenue par d'autres localités, est un rassemblement auquel a appelé le comité de sauvegarde de la bande boisée. Plus de 300 personnes ont pris part à ce sit-in devant l'APC. Une fois sur place, les protestataires ont marché vers le siège de la daïra puis emprunté la route menant vers le site où les travaux de déboisement ont été entamés par deux investisseurs à Souk El Tenine. Selon des sources proches du dossier, les citoyens restent mobilisés pour dénoncer ces projets en soutenant que d'autres programmes de développement sont possibles surtout dans le domaine agricole tout en protégeant la nature et le patrimoine forestier. Après la mobilisation de la région et les rapports de la conservation des forêts, le Premier ministre a décidé d'annuler le déracinement ou la transplantation des arbres. Le wali de Bejaïa a, dans ce sillage, ordonné la suspension des travaux de déboisement de la bande forestière, entamés par les investisseurs pour la réalisation des complexes touristiques. La bande boisée d'Aokas est un ensemble d'eucalyptus, de pins maritimes, de sapins qui a son importance écologique. Elle est considérée comme un rempart contre les vents marins et la remontée des eaux. La population locale soutient que cette ceinture végétale est le poumon de la région. La réalisation de ces projets engendrera une catastrophe écologique et environnementale.