« Vu que nous avons déjà deux qualifiés à Rio 2016, en l'occurrence Chadi Abdelkader (64 kg) et Abbadi lyes (75 kg), nous allons prendre part à ce challenge avec huit boxeurs et deux boxeuses. L'équipe est actuellement en stage à Cuba avec à la clé plusieurs combats avec les pugilistes du pays hôte reconnus sur la scène mondiale pour leur haut niveau. Dès le retour au pays, l'équipe effectuera un dernier stage précompétitif d'une semaine avant de rallier Yaoundé le 7 mars ». Evaluant la préparation, le responsable de la DTNA a mis en exergue la continuité dans le travail depuis les championnats d'Afrique et du monde. « Il n'y a pas eu d'interruption depuis pratiquement six mois. Le travail effectué jusque-là est suffisant pour aborder en conquérants la compétition capitale au Cameroun. Il est clair que nous avons préféré avancer notre déplacement pour donner du temps à nos athlètes pour s'acclimater et s'adapter aux conditions du séjour ». La liste des huit pugilistes a été bouclée suite aux combats tenus à Cuba pour départager quelques-uns qui étaient dans la même catégorie. Dans la catégorie des 42 kg, Toudjine Zoheir représentera le noble art algérien. Le médaillé de bronze durant les derniers mondiaux, Mohamed Flissi, défendra les couleurs nationales dans la catégorie des 52 kg. Etant N°2 mondial, il est le favori numéro 1 pour décrocher son ticket pour Rio 2016. Hammachi Fahem, quant à lui, va concurrencer dans la catégorie des 56 kg, alors que Benbaaziz Reda sera engagé dans la catégorie des 60 kg. En 69 kg, Kedache Zoheir a été retenu. L'un des chevronnés de cette sélection, à savoir Abdelhafidh Benchablas qui s'est qualifié aux quarts des JO 2012, défendra ses chances dans la catégorie des 81 kg. Concernant les catégories des 91 et + 91 kg, Bouloudinat Chouaib et Grimes Mohamed tenteront d'arracher l'une des trois médailles synonyme de qualification pour les joutes olympiques. Chez les filles, deux boxeuses seront présentes. Il s'agit de Bouchène Souhila dans la catégorie des 51 kg et Mikhaled Ilhem dans celle des 60 kg. « Les trois premiers de chaque catégories seront qualifiés. Il faudra bien négocier les premiers combats qui seront déterminants. Nous avons confiance en nos athlètes qui savent que la participation à des jeux Olympiques est une occasion qui ne vient pas toujours dans leurs carrières », souligne Meziane. L'arbitrage, le souci majeur Interrogé sur les paramètres qui pourront déstabiliser nos représentants et représentantes, Meziane a cité l'arbitrage. « C'est un facteur devenu, au fil des années, un souci majeur. Nous avons souffert à chaque fois du penchant des juges vers les pugilistes du pays hôte, ou d'autres nations de l'Afrique du Nord. Cela est dû au jeu des coulisses. Malgré cet aléa, je sais que nos athlètes sont prêts pour donner le meilleur d'eux-mêmes quelles que soient les conditions » pense-t-il. Privée du titre continental au Maroc, l'équipe nationale de boxe devient de plus en plus mature. « Il y a un amalgame jeunesse et expérience dans cette équipe. Il faudra savoir mettre en application tout ce qui a été fait durant les entrainements. Techniquement, il y a une bonne coordination entre le staff technique national, la DTNA et la direction des équipes nationales », ajoutera Meziane. Participation record attendue Au sujet des sélections capables de barrer le chemin du podium à l'EN, Meziane a estimé que les pays de l'Afrique subsaharienne auront leur mot à dire surtout que plus de 40 pays sont attendus au Cameroun. « Près de 250 boxeurs seront inscrits. Il faudra s'attendre à une concurrence très rude. Le Cameroun, la Tunisie, le Maroc, le Ghana, le Nigeria et l'Egypte ne baisseront pas leur garde. Nos pugilistes doivent aborder tous les combats avec beaucoup de sérieux. Chaque adversaire doit être respecté pour ne pas subir une mauvaise surprise », conclut-il.