Le FLN devra réunir demain son bureau politique sous la présidence de son SG, Amar Saâdani. Ordre du jour : discuter des questions organiques et politiques dont la redynamisation de l'initiative politique du parti de soutien au programme du président de la République proposée il y à quelques mois à la classe politique. C'est ce qu'a indiqué, à Horizons, Hocine Khaldoun, membre du bureau politique en charge de la communication. « Nous allons reprendre les consultations avec les formations politiques avec lesquelles nous avions déjà eu des discussions. Les partis qui avaient donné leur accord de principe pour adhérer à l'initiative ont demandé plus de temps pour consulter leurs instances consultatives », a précisé Khaldoun, avant de souligner que la liste reste toujours ouverte. A quand l'entrée en vigueur de cette initiative ? Le responsable a justifié le retard accusé en ce sens par les sénatoriales qui se sont tenues dernièrement et à la révision constitutionnelle. A ses dires, l'initiative est toujours de mise. Reste juste à redynamiser son action par un programme qui sera élaboré conjointement avec toutes les parties prenantes au projet. Invité à se prononcer sur la réaction du FLN concernant les déclarations du SG par intérim du RND, Ahmed Ouyahia, affirmant que le FLN reste « un allié stratégique du RND », Khaldoun a soutenu que son parti partage les mêmes positions à l'égard du RND. « Saâdani avait juste défendu comme à chaque fois les droits de la majorité. Donner des responsabilités à des personnes qui n'ont aucune couverture politique relève de l'absurdité », estime le chargé de communication du FLN, rappelant que Saâdani a toujours milité pour que cette règle soit appliquée. Il s'agit, selon lui, d'une question « élémentaire » dans le cadre d'une démocratie véritable. Pour Khaldoun, beaucoup n'ont pas compris les propos du SG du FLN. Au sujet d'un éventuel changement de gouvernement, le responsable affirme qu'il est prématuré d'évoquer ce sujet, dans la mesure où la constitution n'est toujours pas promulguée et publiée dans le journal officiel. Pour lever toute équivoque sur cette question, il a souligné qu'un changement de gouvernement relève des prérogatives du président de la République, « également président du FLN », suggérant que « rien n'est encore joué », tant que la constitution n'est pas effective. Khaldoun a, par ailleurs, salué les efforts consentis par Abdelmalek Sellal en tant que Premier ministre et militant du FLN, et fort du soutien de la majorité parlementaire depuis 2012. « Le FLN est majoritaire de fait et il a tous les droits de réclamer la direction de l'appareil exécutif », a-t-il soutenu.